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Izvorni znanstveni članak

Les problèmes de l’histoire architecturale du monastère bénédictin de saint Georges à Dumbovo (Dombó)

Stanko Andrić


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str. 160-182

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L’histoire de l’abbaye à Dumbovo (hongr. Dombó), en tant qu’une institution vivante, peut être suivie sur la base des documents écrits entre 1237 et le milieu du 15ème siècle. D’après une bulle de 1490 du pape Innocent VIII, cette abbaye fut incorporée à la mense épiscopale de Syrmie. C’est probablement sous l’administration des évêques de Syrmie que le monastère a été converti en un château fort, étant signalé en cette fonction sur les cartes géographiques de la première moitié du 16ème siècle. Après la conquête ottomane (en 1526), le petit village de Dumbovo figurait dans la nahiye (sub-district) de Petrovaradin, composante du sandjak de Syrmie. Il n’y a pas d’indices que les bâtiments du monastère fussent utilisés par les Turcs. À quelques kilomètres vers le sud, plus au coeur de la montagne de Fruška Gora, il yavait alors le monastère orthodoxe serbe de Rakovac (aujourd’hui Stari Rakovac). Le village de Dumbovo a été déserté probablement pendant la guerre de reconquête à la fin du 17ème siècle et le titre de l’abbaye fut revivifié au 18ème siècle. Mais ce n’était qu’à la fin du 19ème que Dezső Csánki a localisé sûrement, dans son ouvrage classique de géographie historique, l’abbaye de Dumbovo connue des sources écrites médievales. L’emplacement plus exacte sur la monticule de Stručica a été confirmé par les premières trouvailles fortuites des fragments de la sculpture architecturale, au début du 20ème siècle. Au milieu de ce siècle, l’entourage du site a été repeuplé, le nouveau
village étant nommé Novi Rakovac. Parmi les trouvailles accidentelles de l’époque, provenant des alentours de la monticule, une place distinguée appartient à un dépot d’objets en bronze (découvert en 1963), parmi lesquels 8 icônes de provenance byzantine. L’une des icônes représente saint Georges comme guerrier, entouré d’une brève prière en grec. Les icônes ne sauraient être antérieures au 12ème siècle. Ces trouvailles ont incité ensuite les fouilles organisées, conduites par les archéologues de Novi Sad et complétées en substance en 1978. Selon les résultats présentés par Sándor Nagy, on a identifié, sur une colline appelée Gradina(‘citadelle en ruines’), deux églises superposées: une église romane (33 × 14 mètres) à trois nefs terminantes en absides arrondies, et une église gothique (34.5 × 12.5 mètres) avec un chevet spacieux à l’abside polygonale. L’église romane avait une crypte au dessous du chevet central et chacune des deux églises comprenait une paire de clochers sur la façade de l’ouest. Le site a fourni une centaine des fragments sculptés, pour la plupart appartenants aux chapiteaux et aux dalles ornées de reliefs, faits le plus souvent en calcaire blanc qui ne peut pas être trouvé en Syrmie. Tous ces fragments provenaient de l’église romane et ils étaient réutilisés comme spolia dans l’église gothique, dont les éléments taillés sont en pierre de sable que l’on cassait dans les carrières de la Syrmie. Quelques spolia de la même sorte ont été découverts dans les murs de l’église du monastère serbe de Stari Rakovac. Finalement, quelques vestiges d’une autre église ont été trouvés non loin de Gradina, sur la localité nommée Crkvina (‘église en ruines’). Contrairement à l’opinion de Nagy (qui l’interprétait comme le reste d’un ancien monastère slavo-byzantin), il semble que c’était la place de l’église paroissiale de Dumbovo, dédiée à Tous les Saints et mentionnée par écrit vers 1340. La continuation des fouilles a révélé un cimetière autour de l’église à Gradina et aussi des vestiges des bâtiments d’habitation et des remparts du monastère. Parmi les débris d’une tour quadrangulaire faisant partie de l’aile ouest du monastère, on a trouvé un petit sceau qui pourrait avoir appartenu à Jean Hunyadi lorsqu’il était le ban de Severin (Szörény) et le capitain de Belgrade (c’est-à-dire vers 1440-5). Nebojša Stanojev a essayé de reconstruire, avec les fragments récupérés, la clôture du choeur en suivant le modèle du templon byzantin. D’après lui, la collection des icônes en bronze (mentionnée ci-dessus) fut destinée à l’exhibiton sur l’architrave (kosmitis) de la clôture. Cette influence byzantine s’expliquerait par la supposition que le premier monastère et son église romane aient été fondés (vers 1100) pour les moines grecs du rite oriental et ensuite transférés aux bénédictins au début du 13ème siècle. La théorie est récemment rejeté par Sándor Tóth, qui s’oppose au modèle byzantin de la clôture du choeur et à la liaison entre celle-ci et les icônes. Selon Tóth, le monastère était bénédictin dès sa fondation, qui s’aurait été produite, d’après les analogies stylistiques, probablement pendant le règne de Ladislas I (1077-95). Le caractère latin du monastère primitif serait confirmé, parmi autres moments, par le fragment récupéré d’une dalle funèbre à l’inscription latine qui ne peut pas être postérieure au début du 12ème siècle.

Ključne riječi

Bénédictins; art roman; art gothique; Hongrie; Byzance; Syrmie (Srijem); Dumbovo (Dombó)

Hrčak ID:

7440

URI

https://hrcak.srce.hr/7440

Datum izdavanja:

3.10.2006.

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