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Les jers dans les monuments épigraphiques du vieux slave

Olga Nedeljković


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Les jers dans les monuments épigraphiques du vieux slave
Cet article a pour but l'analyse du problème des jers dans les monuments épigraphiques du vieux slave. Ils sont d'une importance exclusive, vu que leur provenance est connue et leur date est exacte ou plus ou moins vraisemblable. Le nombre de ces inscriptions est maintenant assez considérable: cf. les articles de V. Štefanić et de V. Mošin, publiés dans le Recueil dédié à la célébration de la 1050-anniversaire de Climent d'Ochride, représentant l'abrégé synthètique des plus anciens monuments épigraphiques des Slaves du Sud. Ils nous forcent à revoir ce que nos connaissons sur le canon du vieux slave.
Les plus anciens matériaux cyrilliques de Préslav de la fin du 9e siècle ou du commencement du 10e siècle de même que les inscriptions sur les colonnes de l'église de St. Naum sur le Lac d'Ochride contiennent les lettres glagolitiques pur les jers (excepté la Plaque de céramique et le Sceau de George syncelle bulgare qui ont déjà les jers cyrillliques stylisés). L'emploi des jers est étymologique et correspond à celui qu'on suppose pour le système de langue (reconstruit) de Cyrille et Méthode; les déviations sporadiques se recontrent dans quelques monuments les plus anciens.
Ce qui est d'une importance particulière c'est le système d'un seul jer dans la plupart des inscriptions du 10e siècle. L'emploi du ъ ou du ь en général est insignifiant pour la localisation des monuments: ils apparaissent à l'est aussi que à l'ouest. Le plus ancien monument qui possède le système d'un seul jer c'est l'Inscription de Dobrudža du 943 n'employant que ь. On recontre ce jer ь dans les monuments de Préslav du dernier tiers du 10 siècle. (Paul Chartophylax, la Note de Grégorie) et parallèlement le système au ъ dans les inscriptions de Teke-Kozludža près de Pliska et de Martin à Préslav. Dans la région de Zeta et de Hum le ъ figure dans la Plaque de Hum du 10-11e siècle, l'Inscription de Grd et l'Inscription dans l'église de St. Paul de Crnča, tandis que le ь dans l'Inscription du prince Miroslav de Hum, le Sceau du même prince et l'Inscription de Blagaj. La Bosnie de l'est présente l'état pareil. L'inscription de Kulin du 1194 n'emploie que ъ, tandis que les notes en cercles contiennent le ь de même que l'Inscription du Grand juge Gradeša et la Plaque de Nespina. Les fragments épigraphiques en glagolite du Littoral croate - les Incriptions de Plomin, de Krk et de Valun, la Plaque et les fragments de Baška et celui de Grdoselo - n'emploient que le ъ, mais ce ne dénie la possibilité que cette région pourrait posséder aussi des inscriptions au ь.
On devrait supposer que la perte de l'opposition phonologique ъ-ь , c'est à dire l'assimilation des jers et leur réduction à une seule demivoyelle (graphiquement exprimé par ъ ou ь) était la conséquence du processus du durcissement des consonnes englobant beaucoup de dialectes sud-slaves. Cf. les monuments littéraires: les Feuilles d'Undoljskij, l'Apôtre d'Enine et la protographe balkanique de la Vie de Condrate ne contiennent que le ъ, tandis que le Feuille critique macédonienne et l'Evangile de Reims emploient le ь.
L'emploi de deux jers (s'éloignant de l'etymologie) est représenté par un petit nombre d'inscriptions - celle de Mostič et les Fragments des plaques de céramique du terrain de Préslav; la Plaque de Samouel et celle de Bitolj du 1016/1017 - de la région de la Macédoine; l'Inscription de Brečko du 1184 - du Littoral croate. On voit que le mouillure étymologique des consonnes dans certains dialectes des Slaves du Sud persistait longtemps avant de disparaître succesivement sous l'influence des facteurs différents. Quant à l'inconséquence de l'emploi des jers dans les monuments du 12e siècle (par ex. l'Inscription de Brečko) on devrait l'expliquer comme résultat de la perte de la valeur phonologique des jers dans le système des voyelles (cf. les formes parallèles: čestьnikъ et čstъnikъ.
Les jers secondaires représentent la première innovation caractéristique. Les textes du 10 suècle contiennent les jers secondaires principalement dans les mots empruntés, surtout grecs. Aux 11-12 siècle nous les trouvons déjà dans les mots slaves (la Plaque de Baška, l'inscription de Kulin).
La réduction des jers chez les Slaves de Sud s'élargit assez tôt. Markov (1964) explique la réduction des jers en premier ordre par l'extension progressive des jers secondaires - "sons inorganiques soi-disants"-dans les groupes de consonnes. Ayant essuyé les contrastes phonématiques des jers étymologiques, les jers secondaires ont provoqué "la neutralisation" des jers dans la strucutre du mot slave.
La disparation des jers faibles apparaît dans les morphèmes différents, le plus souvent dans les morphèmes radicaux, surtout dans les groupes de consonnes contenants une consonne sonore. Les Fragments des plaques de céramique et l'Innscription de Temnić omettent le jer dans la position finale dans les mots grecs; l'Inscription de Toudora (sans aucun jer) et celle de Brečko - dans les mots slaves; la Plaque de Baška - dans le syntagme adverbial.
La vocalisation des jers ne se recontre pas dans les inscriptions bulgares et macédoniennes du 10e-11e s. Les premiers exemples de ce phénomène sont attestés dans le deuxième moitié du 12e s. par l'Inscription du prince Miroslav (sazidahъ) et par l'Inscription de Brečko (čestьnikъ).
Les grouppes du slave commun *ъr, *ьr, *ъl, *ьl dans la plupart des monuments épigraphiques sont représentés conformement à la norme habituelle ortographique du vieux slave: ъr, ьr, ъl, ьl. Les plus anciennes inscription avec deux jers conservent conséquemment la différance étymologique de et de dans ces groupes (le Sceau de George syncelle de Bulgarie, l'Inscription de Mostič et les Fragments des plaques de céramique). A la fin du 10e s. et au commencement du 11 s. la confusion des jers dans ces groupes est très fréquente (cf. le groupe lъ dans la Plaque de Bitolj). La plupart des monuments au seul jer possèdent la métathèse de ces groupes, tandis que certains (la plaque de Hum, l'Inscription de Chartophylax Paul et le Fragments de la plaque décorative de céramique) en conservent l'ancienne norme. Le reflet rě au lieu de rь dans crěkъvъ de la Plaque de Baška a son analogie non seulement dans les vieux monuments du terrain tchakavien, mais aussi dans la forme contemporaine tchakavienne cirki (résultat de la métathèse ir >ri).

Ključne riječi

Hrčak ID:

13887

URI

https://hrcak.srce.hr/13887

Datum izdavanja:

30.9.1967.

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