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Izvorni znanstveni članak

Une philosophie pour les enfants en tant qu’« écoute ». Éviter les pièges de l’instrumentalisation

Tomaž Grušovnik ; University of Primorska, Faculty of Education, Cankarjeva 5, SI–6000 Koper
Lucija Hercog ; Framska ulica 4, SI–2000 Maribor


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str. 307-317

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Depuis sa création dans les années 70, le programme éducatif de philosophie a été attaqué de divers côtés. Comme le souligne Maughn Gregory dans son article consacré à ces critiques, la philosophie pour les enfants a attiré des « critiques qui s’imbriquent et se contredisent », partant des conservateurs religieux et sociaux et allant jusqu’aux psychologues de l’éducation, philosophes et théoriciens critiques (Gregory 2011, 199). La critique conservatrice de la philosophie pour les enfants va souvent à l’encontre du courant de la philosophie et de l’éducation libérale en général et peut être vue comme un vieux conflit qui réapparait constamment malgré l’effort des philosophes, bien que les arguments du psychologue, selon lesquelles une pensée philosophique chez les enfants d’un certain âge n’est pas possible, aient été facilement réfutés par les recherches de Kieran Egan (2002) et Alison Gopnik (2009). Toutefois, il semblerait que la critique des théoriciens critiques va plus loin que les autres car elle met en avant un problème intellectuellement pertinent pour l’éducation philosophique : au lieu de tenir sa promesse en vue de la libération des sujets, elle interpelle à vrai dire ces mêmes sujets au sein d’une idéologie de marché libre. À la manière dont Gert Berta tente de le montrer, les programmes éducatifs de philosophie pour les enfants «sont supposés mettre en oeuvre un éventail de compétences, comportant des compétences cognitives et des compétences de la pensée, des compétences morales et sociales, et des compétences démocratiques » (Biesta 2011, 310). Ainsi, ces programmes instrumentalisent la philosophie pour arriver à leurs fins, entreprise douteuse et alarmante « qui peut être caractérisée d’idéologique » (Ibid, 309). Afin de s’attaquer au
coeur du problème de l’instrumentalisation de la philosophie (problème également abordé par Vansieleghem (2005)), ce travail suggère que les programmes de philosophie pour les enfants
promeuvent les dialogues socratiques avec les enfants (et, dans certains cas, soient réformés en vue de cette voie), dialogues où l’accent est mis sur l’écoute de l’enfant et sur le fait de lui donner la parole, et non sur les « compétences de l’enseignement ». Par là, ce travail stipule que c’est précisément à travers un dialogue philosophique que l’enfant peut être entendu en tant qu’enfant car un dialogue de la sorte suppose de manière intrinsèque la reconnaissance du partenaire dans la conversation comme interlocuteur égal. Ainsi, les programmes éducatifs peuvent être perçus comme une partie importante du domaine émergeant de « la pédagogie de l’écoute » (v. Rinaldi 2001).

Ključne riječi

philosophie pour les enfants; critique; instrumentalisation; idéologie; dialogue socratique; pédagogie de l’écoute

Hrčak ID:

164524

URI

https://hrcak.srce.hr/164524

Datum izdavanja:

27.1.2016.

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