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DONARE ET DICARE (De la donation et de la consécration au haut Moyen-âge)

Željko Rapanić ; HR-Split, Gorička 14


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str. 159-181

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Un grand nombre de monuments epigraphiques qui la pulpart appartiennent au mobilier en pierre des eglises preromanes a ete retrouve le long de la cote est de l'Adriatique, specialement dans sa partie centrale. Dans ce repertoire extremement varie d'inscriptions, certaines d'entre elles sont particulierement importantes car, etant datees, elles representent des points fixes qui permettent de tirer de conclusions historiques. Il s'agit en premier lieu des inscriptions princieres et royales qui attestent l'existence de personnes, historiquement definies d'une autre maniere (par exemple, par les sources diplomatiques, les chartes). Ces inscriptions ainsi que l'architecture ou elles se trouvaient a l'origine, sont depuis longtemps l'objet de recherches scientifiques et ont ete valorisees en particulier au passage du XIXtme au XXtme siecle, quand on avait commence a dresser la chronologie des souverains de la Croatie du haut Moyen-age.
n existe dans ces inscriptions d'autres particularites importantes et interessantes qui meritent une interpretation a part. Ainsi, au cours de l'examen de l'inscription-epitaphe du sarcophage de la reine ReiEme (Jelena) trouve dans la basilique de St. Etienne a Solin (note l), l'auteur areleve les details qui demontrent l'existence de certaines formule s legales, caracteristiques de la societe byzantine (urbaine) et croate du X.me siecle. Dans cet ouvrage, il revient sur les monuments epigraphiques, sur les inscriptions qui appartiennent au mobilier des eglises preromanes et parmi elles, speci alement sur celles qui parlent de donations et de consecrations.
Dans la premiere partie de son article, l'auteur developpe la question de la donation et de la consecration au haut Moyen-age en general (note 4). n etudie les relations fondamentales qui existent entre le donateur et celui qui re~oit la donation (entre l'homme et l'homme, entre l'homme et Dieu). En approfondissant ces questions, reliees aux attitudes mentales de l'homme du haut Moyen-age, de l'Europe occidentale et centrale, l'auteur estime qu'il est possible de les retrouver sur le territoire de la cote est de l'Adriatique, qui par consequent faisait partie du meme territoire intellectuel. En fait, certains monuments epigraphiques demontrent cette hypothese. Il s'agit d'inscriptions qui parlent de donations et de consecrations, que cela se refiete dans la formule paleochretienne de donis Dei ou de donis sancti (sanctorum) ou dans des formules differentes qui montrent clairement la maniere dont un individu ou toute une famille donnaient, construisaient ou consacraient teHe eglise ou tel interieur d'eglise. Dans le contexte de cette etude, l'auteur fait une description detaillee du processus-meme de l'acte de donation ou de consecration, et cela depuis la toute premiere intention con~ue par le donateur lui-meme, en passant par le role du pretre dans la formation et la definition de ce don ou consecration, jusqu'a la realisation finale, executee par les maitres constructeurs, sculpteurs, orfevres etc. Le role du pretre en temps qu'homme d'Eglise est d'une importance capitale dans cette suite d'evenements. Le pretre est en fait l'unique personne qui puisse diriger l'acte de donation vers sa pleine realisation, car il connait les besoins concrets de l'eglise a laquelle on fait acte de donation ainsi que les exigences liturgiques et tous les elements lies a la structure iconographique, iconologique, hieratique etc. de l'oeuvre d'art. Le donateur, l'un des membres de la couche sociale superieure, prince croate ou comte, patricien des villes byzantines de la cote, n'est pas en mesure de realiser de lui-meme son intention de faire une donation a l'Eglise. Seul un membre du clerge peut la diriger en l'elaborant dans le contexte des exigences religieuses generales. Pour un schema semblable, c'est-a-dire pour cette suite supposee d'evenements, l'auteur a trouve un paradigme dans l'inscription tres substantieuse gravee sur le reliquaire fort connu provenant de St. Maurice d'Agaunne (note 17) ou ce processus est decrit avec precision. Cette suite d'evenements est egalement visible sur certains monuments dalmates et principalement sur deux inscriptions provenant de Split (note 23). Le nom du pretre n'est pas parvenu jusqu'a nous, quoiqu'il soit possible qu'il n'ait pas ete grave sur l'inscription, mais nous connaissons les noms des donateurs et des maitres sculpteurs.
En developpant ce theme, l'auteur cite encore quelques monuments epigraphiques provenant de Dalmatie, qui demontrent une succession d'evenements telle que nous l'avons decrit plus haut (note 23-36). Il est donc possible de constater que ce systeme d'attitudes mentales existait dans les regions adriatiques, le long de la cote et dans l'arriere-pays, et qu'il incitait aux actes de donation et de consecration envers l'Eglise et plus exactement envers les forces surnaturelles qui, d'apres les croyances de l'epoque, decidaient du destin de l'homme. En terminant ces considerations, l'auteur attire egalement l'attention sur certains processus qui sont visibles dans les »Ethymologies« d'Isidore de Seville (note 18) et qui sont en quelque sorte en accord avec les explications precedentes. Isidore, en fait, formule l'existence de trois degres dans la realisation et la construction d'une eglise: dispositio, constructio et venus tas. L'auteur explique que le constructeur a le devoir d'etablir un projet, probablement fixe auparavant par un membre du clerge. C'est la dispositio d'Isidore. De la s'ensuit la formation (modelage) du volume de l'edifice avec tous les details constructifs et statiques. C'est la constructio d'Isidore. Le travail final appartient aux sculpteurs et peintres qui decorent l'edifice. Cela devrait etre la venus tas d'Isidore. Toutes les observations faites par l'auteur dans cet article sont autant d'hypotheses qu'il faudrait completer et demontrer par les recherches futures. Et surtout parce que ces questions n'ont pas encore ete traitees avec l'attention qui leur est due dans l'archeologie et l'histoire de l'art croate et yougoslave du haut Moyen-age. L'articie entier qui examine les attitudes mentales ainsi que ces territoires situes au long de la cote est de l'Adriatique, a en outre le dessein de les inclure dans le cours des evenements mondiaux contemporains et de les inserer aux relations rt~elles qui existaient alors sur cette tangeante ou l'Orient et l'Occident venaient en contact.

Ključne riječi

Hrčak ID:

97319

URI

https://hrcak.srce.hr/97319

Datum izdavanja:

14.2.1985.

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