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Etude des mouvements de population pour la ville de Zagreb, et en particulier de l'afflux de population dans la periode 1991−2001
Nada Antić
; Gradski zavod za planiranje razvoja grada i zaštitu okoliša, Zagreb, Hrvatska
Sažetak
L'objectif de cet article est de montrer l'évolution du nombre d'habitants de Zagreb et de leur répartition géographique dans cette ville au cours des dix dernières années, et d'observer en particulier le rôle de la migration, l'influence du conflit armé dans les années 90, ainsi que de profiler des prévisions pour les années à venir. Ce travail utilise en premier lieu les résultats des derniers recensements, y compris les résultats les plus récents du recensement de 2001, mais aussi les données des statistiques courantes sur la population, sur les personnes déplacées et les réfugiés, les informations dont dispose la municipalité, etc. En ce qui concerne les migrations, vu les carences des récentes données du recensement sur les indicateurs migratoires et l'absence d'un registre complet des habitants, on a mis en oeuvre la méthode statistique vitale pour obtenir le solde migratoire net. Dans le passé, et surtout après la Seconde Guerre mondiale, Zagreb a connu une appréciable croissance démographique, grâce à son attraction sur une notable part du courant migratoire en provenance des autres régions de Croatie et de la Bosnie-Herzégovine voisine. La composante naturelle de l'évolution de la population était également positive, bien qu'accusant une tendance à la baisse à partir des années 80. La première partie de l'article dresse un panorama de l'expansion démographique de Zagreb dans la période antérieure (1857−1991), accompagné d'une extension de la ville. Les résultats du dernier recensement (2001) accusent un notable ralentissement de la croissance de la population de Zagreb (atteignant un taux de croissance annuelle de 0,39%), car bien que les migrations imposées par la guerre à la population de la Croatie dans la période 1991−1995 aient conduit vers Zagreb la plupart des réfugiés et personnes déplacées, cet afflux ne s'est pas accompagné d'un grand nombre d'installations définitives. La majorité des migrants est originaire de Bosnie-Herzégovine (réfugiés pour la plupart), après quoi viennent les autres régions de Croatie. Les études montrent également que ces dernières années, les courants d'émigration de Zagreb vers sa grande banlieue mais aussi vers l'étranger se sont nettement renforcés. La deuxième partie de l'article fournit des indicateurs de la transfonnation globale de la population de Zagreb pour la période 1991−2001, avec des données parallèles concernant la grande banlieue et la Croatie, et une explication de la transition vers une croissance beaucoup plus dynamique dans l'espace urbain périphérique. Il en ressort que, au niveau présent de développement, le processus de suburbanisation de l'espace périphérique continue de s'étendre et de se renforcer sous l'influence de la ville-matrice. A partir des données exposées, indiquant une décentralisation de plus en plus marquée de la population dans la région, mais aussi une croissance du nombre de logements, d'emplois, d'installations communales et économiques dans un vaste espace périphérique, il semble que Zagreb, ou plutôt la région englobant la métropole de Zagreb, avec plus d'un million d'habitants, une constellation de petites et moyennes agglomérations et quelque 200 localités plus ou moins urbanisées, connaît une phase de développement que nous pourrions appeler phase de décentralisation accélérée. La troisième partie de l'article montre et explique la part de la migration, ou plutôt du solde migratoire net et de l'évolution naturelle au sein de la croissance globale de la population de Zagreb au cours de la période s'étant écoulée entre les deux derniers recensements, en comparaison avec les mouvements antérieurs. L'auteur conclut que la croissance de la population au cours de cette période est entièrement le résultat d'un solde migratoire net positif, à savoir que le nombre de personnes s'étant installées dans la ville dépasse celui des personnes l'ayant quittée (environ 31.000). Parallèlement, on note pour la première fois un taux de croissance naturel négatif (-2222) entre deux recensements, dû à la chute de la natalité, à laquelle ont contribué la guerre mais aussi les difficultés qu'elle a engendrées au sein du développement économique. L'auteur expose les objectifs fondamentaux du développement démographique de Zagreb et de la grande banlieue jusqu'en 2015, avec les taux espérés de croissance démographique. L'auteur met le doigt sur la nécessité de prendre des mesures politiques et de définir des orientations planifiées, en privilégiant certaines zones de la Ville.
Ključne riječi
l'expansion démographique; solde migratoire net; immigration; Ville de Zagreb; banlieue; région de Zagreb
Hrčak ID:
125149
URI
Datum izdavanja:
31.12.2001.
Posjeta: 3.646 *