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La decouverte d'nn IV-eme cimetiere chretien antique a Salona

Frane Bulić


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str. 12-24

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L'Auter le l'article qui suit, Mgr. Bulić, directeur du Musee archeologique de Split (Spalato) et des fouilles de Solin (Salona), nous renseigne brievement sur la decouverte d'un IVe cimetiere chretien antique a Salona , grace aux fouilles faites par une Societe danoise, le Fonds - Rask - Oersted .
II rappelle d'abord comment, des l'annee 1909, dans une localite appelee Kap1juč, immediatement au Nord des murs qui constituaient le perimetre de l'antique Salona, a 200 metres N. E. de l'amphitheatre deja deblaye, on deterra l'abside d'une basilique, dont la confession avait du renfermer les ossements d'un ou de plusieurs martyrs. Cette decouverte permettait deja de resoudre la question, auparavant controversee: a quelle basilique cimiteriale appartenait la serie des seize sarcophages mis au jour, non loin le la, de 1871. a 1873. Ces sarcophages, qui portent plusiseurs inscriptions — entre autres, celle d'un LEONTIVS EX OPTIONE [IN] OFFICIO MAGISTRI EQ(VITVM) ET PEDITVM, c'est-a-dire d'un adjutant d'un general de cavalerie et d'infanterie — gisant dans une tranchee longue de 43 m. et large de 4 m, a une profondeur de 2 m. 80; ils font depuis longtemps l'admiration des visiteurs de Salona: tous bien alignes de l'Est a l'Quest, ils n'ont guere souffert que dans leur couvercle, lors de la distruction de Salona par les Avares, vers l'an 615 apres J. C. II est clair, desormais, que cette necropole de seize sarcophages a appartenu, non a la basilique trop eloignee de Manastirine , mais bien a celle dont l'abside fut deterree a Kapljuč en 1909, la meme qui a ete deblayee presque tout entiere cette annee-ci.
Les fouilles entreprises dans cette localite auraient du etre continuees a partir de 1909, et deja l'on avait fait l'acquisition du terrain necessaire pour le deblaiement de la basilique entiere; mais il s'eleva des difficultes au sujet de ce qu'il fallait faire des materiaux extraits a cette occasion, puis, plus tard, vint eclater la guerre europeenne, et ainsi l'on se vit force d'ajourner la realisation du projet.
La guerre terminee et la paix une fois conclue, quelques amis Danois des antiquites de Spalato et de Salona firent savoir de Copenhague, a la Direction du Musee, que leur Fond - Rask - Oersted etait dispose a continuer les Souilles a ses propres frais, jusqu'a mise au jour de la basilique entiere, s'engageant d'avance a laisser sur le lieu tous les objets qu'on viendrait a trouver.
Apres les formalites d'usage en pareille circostance, M. le Dr. J. Bröndsted vint s'etablir a Salona, et y dirigea les fouilles, de mars a jouin de l'annee courante. Pendant ce temps, son collegue Dr. Fr. Weilbach entreprenait d'autres fouilles a Salone dans un petit temple paien du ler siecle, situe immediatement au Sud du theatre; apres quoi, il sonda un peu l'interieur meme du theatre, tandis que l'architecte E. Dyggve faisait le releve des excavations operees a l'un et l'autre endroit et dans les mois octobre et novembre il continua les fouilles du theatre.
Le Fonds danois Rask - Oersted publiera d'abord, a ses frais, dans une des langues europeennes, le resultat des fouilles, puis, apres lui, le Bullettin d'archeologie et d'histoire dalmate . Le present article de Mgr Bulić ne constitue qu'un essai d'information sommaire, redige d'un commun accord avec les Membres de la Mission danoise.
Le terrain, deblaye jusqu'a 2 m 80 de profondeur, sur une superficie de 1200 metres, a fourni avant tout un cimetiere paien, lequel, a en juger d'apres les inscriptions trouvees, remonte au ler siecie. Au-dessus de ce cimetiere vint se superposer, au courant du Ve siecie, un cimetiere chretien avec une basilique longue de 39 m sur 23 m de largeur.
Dans l'un et l'autre cimetiere, tant paien que chretien, on a mis aujour des exemples de toutes les sortes de sepulture constatees jusqu'ici i Salone: sarcophages en pierre calcairc avec couvercle a acroteres ou plat, caisses de plomb, vases de terre contenant les cadavres, sepulcres voutes precedes d'une sorte de petit puits pour y introduire les corps. A l'angle N.-O. de ce cimetiere, on trouva egalement un pressoir a vin (torcularium) ainsi qu'un vase pour l'huile, tandis que, dans l'amas de pierres encore a deblayer a cet endroit, devrait se trouver un pressoir a huile (trapetum, prelum): c'etaient la des objets a l'usage de l'administration de cette eglise: on en a decouvert de pareils, au Nord du cimetiere des martyrs, a Manastirine.
Le pave de la basilique etait en grande partie compose de mosaique tant decorative qu'epigraphique, mais en mauvais etat de conservation, le terrain du cimetiere qu'il recouvre ayant cede a beaucoup d'endroits. Du moins nous a-t-il conserve plusieurs inscriptions fragmentaires, et, parmi celles-ci, deux surtout qui sont de grande importance pour l'histoire de ce cimetiere chretien, en ce qu' elles nous font connaitre le titre (titulus) de la basilique retrouvee. L'une d'elles rappelle qu'un certain Mercurius fut »depose« aupres du martyr Antiochianus: ... deposi[tio Mercu[ri ad] martyrem Ant[iochianum]; la seconde, qu'un fidele, dont le nom fait defaut, a fait un voeu au martyr Asterius: votum fecit ad martirem Asterium.
Or, ces deux noms de martyrs figurent sur le p1uteus trouve dans la confession de la basilique cimeteriale de Manastirine, ainsi que sur le mosaique des Martyrs de Salone, dans la chapelle de S. Venance, au Baptistere de Saint Jean de Latran a Rome. Les deux martyrs avaient donc ete inhumes originairement a Manastirine. Des lors surgit la question: comment se fait-il que les inscriptions nouvellement decouvertes les representent comme ayant ete ensevelis dans la basilique de Kap1juč?
L'Auteur de l'article se trouve ainsi amene a traiter la question de la translation de corps de martyrs d'un lieu a un autre, d'une ville a une autre ville, et aussi d'une eglise quelconque a une autre eglise de la meme ville, pour arriver a la conclusion suivante. Quand, au cours du Ve siecle, fut construite la basilique de Kapljuč, comme il n'y avait plus alors de persecutions et qu'on voulait pourtant se conformer a la tradition en inserant des reliques de martyrs dans la confession de l'edifice nouvellement erige, on n'imagina rien de mieux que d'y transferer, de la grande basilique cimiteriale de Manastirine , ou reposaient S. Domnio et ses compagnons de martyre, les corps de deux de ces derniers Antichianus et Asterius.
Puis lorsque, apres la destruction de Salone par les Avares vers l'an 615, l'abbe Martin, transfera a Rome, en 641, sur l'ordre de pape dalmate Jean IV, les corps des martyrs salonitains, il se mit en devoir d'extraire ceux-ci des confessions des quatres cimetieres chretiens jusqu'ici deblayes, a savoir de celui de Manastirine , a 120 m au Nord de la ville; de celui plus eloigne, de Marusinac , a 600 m au Nord; de celui de Crikvine sur l'autre rive du fleuve Jader, entre Salone et le village de Vranjic: et enfin de celui de Kapljuč, nouvellement explore, a 35 m au Nord de la ville.
L'article finit par cette observation, qu'outre les quatre cimetiers chretiens deja mis au jour, il a du y en avoir un cinquieme, destine a la population du territoire comprenant la partie Nord-Est du vaste ager Salonitanus, vers Klis (Clissa), localite qui n'avait pas anciennement de nom particulier, mais appartenait a la Colonie salonitaine. L'Auteur conelut ainsi sa relation aussi breve qu'interessante: le territoire de Salone constitue encore, a l'heure actuelle, un champ aussi vaste que fecond pour des recherches archeologiques de tout genre.

Ključne riječi

Hrčak ID:

43799

URI

https://hrcak.srce.hr/43799

Datum izdavanja:

4.6.1923.

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