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Les autorites croates et les programmes de rapatriement des migrants de guerre – l’experience de la prefecture de Brod-Posavina
Dragutin Babić
; Institute for Migration and Ethnic Studies, Zagreb, Croatia
Abstract
Cet article analyse les documents où sont exprimés les programmes des autorités croates quant au rapatriement et à la prise en charge des migrants de guerre. L’objectif est de donner une analyse et une interprétation des documents adoptés au niveau gouvernemental, ainsi que ceux émis à différents niveaux de l’administration dans la préfecture de Brod-Posavina, et de donner une évaluation de leur réalisation. Les rapatriements ont commencé dès 1992, avec la baisse d’intensité des opérations militaires en Croatie, et concernèrent tout d’abord des personnes dont les localités n’étaient pas occupées et les logements habitables. Le rapatriement en tant que stratégie de l’Etat devint un thème très actuel avec la fin de la guerre en Croatie et Bosnie-Herzégovine et la signature de l’accord de réintégration pacifique de la région de Podunavlje dans la structure étatique et juridique de la République de Croatie. La Croatie reconnaît le droit à la réintégration de leurs foyers à tous les migrants de guerre. Le retour des personnes déplacées et réfugiés présente plusieurs aspects, depuis la sécurité jusqu’à la psychologie, en passant par la propriété, l’économie et la dimension sociale. La question du retour des migrants dans leurs foyers englobe, outre la rénovation matérielle, la (re)construction des communautés locales, ce qui sera vraisemblablement la partie la plus difficile dans le processus du rapatriement. La possibilité de cohabitation de divers groupes de migrants de guerre, en particulier Croates et Serbes, reste la question la plus importante, mais aussi la plus préoccupante, qui se pose à ce sujet. Les documents sur le rapatriement sont nombreux, mais pour la plupart émis par le gouvernement, et beaucoup plus rarement par les collectivités locales et localités où s’opèrent les retours, ce qui est la principale lacune dans la régulation institutionnelle des retours. Les collectivités locales font le plus souvent figure de simples intermédiaires entre les organisations internationales qui financent le retour, et les bénéficiaires de l’aide financière et des crédits parmi les personnes réintégrant leurs foyers. Le financement des retours est pour l’essentiel couvert par les caisses de l’Etat, avec une petite participation des organisations internationales.
Keywords
retour; migrants de guerre; programme; Etat; communes; préfecture de Brod-Posavina
Hrčak ID:
107349
URI
Publication date:
11.4.2002.
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