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RECHERCHES DE DON LUKA JELIĆ À BIOGRAD-SUR-MER...

Frane Buškariol ; Arheološki muzej, Split


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Dans la partie centrale de Biograd-sur-mer, ville du littoral septentrional de la Dalmatie, se trouve le site de Glavica. A cet endroit, jusqu’au début du XXe s., se trouvaient des vestiges architectoniques non fouillés, appartenant à différentes époques de la prospérité économique et politique du Biograd paléocroate. Au XIe s. Biograd était un siège épiscopal et une ville royale; au début du XIIe s. c’est le lieu du couronnement de Coloman premier roi de l’union personnelle entre la Hongrie et la Croatie. Le développement économique de Biograd est la cause de sa destruction par la flotte concurrente de Venise en l’an 1125.
Le présent pravail est fondé sur les résultats des recherches de don Luka Jelić chercheur qui travaille à Biograd au nom de l’Association pour la recherche de l’ histoire nationale »Bihač« de Split. Les résultats de ses recherches n’étaient pas, jusqu’à présent, intégralement connus; dans les publications scientifiques apparaissaient des données incomplètes et erronées et d’autres spéculations scientifiques. Le fait que les vestiges architectoniques aient été complètement détruits immédiatement après les recherches rendit la tâche d’autent plus difficile. Les restes mobiles ont été conservés dans la collection archeologiqué de Biograd où, pourtant, une grande partie des trouvailles et des données s’est perdue.
L’introduction de ce travail est consacrée à la présentation da la notation des trouvailles archéologiques effectuées sur le site de Glavica à l’époque précéndant les travaux de Jelić, ainsi que les soi-disant modes d’analyse des résultats obtenus par Jelić après ses recherches et jusqu’à nos jours, ce qui pour différentes raisons a provoqué des suppositions erronées conudisant à de fausses conclusions.
Ensuite vient le rapport intégral de Jelić sur les recherches, texte jusqu’à présent totalement inconnu du point de vue scientifique. Y est décrite la maniere dont ont été détruits les vesiges architectoniques découverts, aussitôt après l’exécution des recherches.
Les données techniques sur les trouvailles sont complétées par des données provenant des archives de l’Association susmentionnée »Bihač«. La partie suivante de ce travail contient une chronologie de événements relatifs aux travaux précédant les recherches. On y trouve également la correspondance de Jelić, de don Frane Bulić, de l’Association »Bihač« et de »L’Association pour les antiquités de Knin«. Grâce à cette correspondance nous pouvons considérer les circonstances liées au début et au déroulement des recherches, mais aussi juger des conditions socio-politiques et des mauvais rapports mutuels entre les spécialistes locaux dalmates. Cette discorde est une des raisons pour laquelle de nombreuses localités dalmates ont été mal fouillées et une des causes de la ruine de certains monuments architectoniques (telles les trouvailles faites à glavice).
La révison des interprétations de Jelić sur les trouvailles mobiles et immobiles, d’après des connaissances scientifiques récentes, ainsi qu’une comparaison avec les pièces conservées dans la Collection archéologique de la commune de Biograd, ont donné comme résultat une analyse qui figure dans la suite de ce travail. Cette révision a permis de partager les trouvailles d’après les phases suivantes:

I ère phase:
A cette phase appartient une église plus petite à abside unique avec lésènes à l’intérieur et fenêtre sur la façade nord, décorée de plutea géométriquement travailles, que l’on peut dater vers la motié du VIIIe s., et attribuer aux influences des sphères sacrées et architecturales byzantines.

IIe phase:
A cette période appartient la basilique à trois absides avec contreforts arrondis et une partie du mobilier d’église. Par sa construction, la basilique détruisit en partie l’édifice natérieur et utilisa la reste pour de nouvelles fonctions. Cette phase correspond à l’époque de transition entre le IXe et le Xe s.

IIIe phase:
Au cours de cette phase, la basilique à trois absides devient l’église de l’évèque, ce qui conduit à des adaptations et ajouts. Dans la nef sud se crée le baptistère, alors que sur la façade s’ajoutaient le narthex et le clocher. Le mobilier d’église et quelques données d’archives nous permettent de dater cette phase vers le milieu du XIe s.

IVe phase:
Les entreprises de construction de cette dernière phase sont moins visibles et concernent surtout les changements faits à l’intérieur; ce qui se passe vers la fin du XIe s. et de début du XIIe s., époque de la perte de l’autonomie politique croate.

La continuité de l’emplacement réservé au culte et plusieurs phases de construction illustrent l’enchainement politico-culturel du développement de Biograd et le changement de l’encadrement politique. La destruction, en 1125, de cet édifice, avec les autres ensembles urbains de Biograd, permet des simplifications dans l’interprétation de la tâche archéologique. D’autre part, cela nous empêche de connaître les changements qui seraient, sans aucun doute, survenus, s’il n’y avait eu ni destruction ni abandon du site de Biograd. Le fait est que si Biograd n’avait pas été détruit et s’il avait poursuivi son développement avec un dynamisme semblable, il est probable que cette ville aurait beaucoup influencé non seulement l’histoire postérieure de la Dalmatie mais aussi les conditions politico-historiques du littoral méditerranéen.

Ključne riječi

Hrčak ID:

152330

URI

https://hrcak.srce.hr/152330

Datum izdavanja:

22.12.1988.

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