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ANTIQUITÉS BYZANTINES ET ITALO-BYZANTINES EN DALMATIE I
Vojislav J. Đurić
Sažetak
Commençant lëxamen des antiquités byzantines et italo-byzantines en Dalmatie – d’ailleurs insuffisament étudiées – l’auteur s’arrête à deux objets d’art du Moyen Age.
Dans la première étude, on fait connaître une vieille mître brodée provenant de la cahtédrale de Trogir, sur laquelle se trouve, en médaillons, quatre miniatures sur parchemin ornées de perles, autrefois recouvertes de cristal, de même qu’un crucifix peint sur parchemin, autrefois orné de perles et recouvert de cristal, appartenant à la collection des Bénédictins de Zadar. Les objets en question sont des oeuvres typiquement vénitiennes de la fin du XIIIème ou du début du XIVème siècles, travaux faits en collaboration par des miniaturistes, cristalliers, orfèvres et brodeurs. F. Volbach, P. Toesca, H. Hahnloser et S. Radojcic ont serieusement étudié de près plus d’une dizaine de travaux de ce genere parmi lesquels les plus importants sont certains diptyques (provenant du Musée Historique de Berne, de Hilandar et de St-Paul du Mont Athos, etc…) et des crucifix de cristal avec miniatures (Pise, Atri, Assise, Coïmbre, etc…). D’après les caractéristiques stylistiques, le crucifix de Zadar est un peu plus ancien et a très probablement été exécuté dans la dernière décennie du XIIIème siècle, tandis que les miniatures sont un peu moins anciennes et datent, semble-t-il, des environs de l’année 1300. Les deux oeuvres ont été, de toute évidence importées de Venise en Dalmatie, de même que certains objets de cristal du XIVème siècle qui se trouvant dans les églises de Trogir et de Zadar, et qui ont été faites par des cristalliers vénitiens.
L’autre étude traite de l’icône de la Vierge »Eléousa«, avec donatrice, appartenant au Musée de Korčula. D’après une analyse de la forme du trône et de sa décoration, en comparant les vêtements et bijoux de la donatrice avec les costumes de l’époque, de même qu’en étudiant les caractéristiques stylistiques de la peinture elle-même, on pourrait affirmer que cette icône date de la seconde moitié du XIVème siècle, au plus, tôt du troisième quart de ce siècle. D’un style complètement dans l’esprit de l’art byzantin elle contient des éléments occidentaux dans le costume et la coiffure de la donatrice. D’après ce qui, dans l’icône, a conduit à une telle fusion, on affirme que c’est là l’oeuvre d’un peintre grec ayant travaillé dans un milieu dalmate pour une donatrice qui s’habillait à la mode occidentale. Etant donné que dans l’Italie voisine il n’y a pas de point de comparaison direct avec elle, il est probable que cette oeuvre est l’un des peintres grecs qui ont travaillé en Dalmatie (à Dubrovnik et à Kotor), de la fin du XIIIème siècle à la fin du XIVème. Certains documents d’archives de Kotor, Dubrovnik et Zadar ont permis de découvrir de nombreux noms de peintres grecs: Nikolas et Emmanuel à Kotor, George à Kotor et Dubrovnik, Emmanuel à Dubrovnik, Jean de Drač (Durazzo) à Dubrovnik et Jean Klerikopoulos à Zadar. A leur petit nombre d’oeuvres gardées (îls ont pourtant fait des fresques à Dubrovnik, à Kotor et au Couvent de Dečani, des icônes dans les villes où ils s’étaient installés, des miniatures en Dalmatie et en Serbie) il faut ajouter, en toute vraisemblance, cette icône de Korčula, l’une de leurs plus belles réalisations
Ključne riječi
Hrčak ID:
162976
URI
Datum izdavanja:
23.12.1960.
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