Synthesis philosophica, Vol. 24 No. 2, 2009.
Original scientific paper
La conscience morale chez le psychopathe
Luca Malatesti
orcid.org/0000-0001-9911-0637
; University of Rijeka, Faculty of Arts and Sciences, Department of Philosophy, Rijeka, Croatia
Abstract
Un problème pratique pressant et difficile est lié à la problématique générale de la réponse sociale adéquate concernant les délinquants qualifiés comme souffrant de trouble de la personnalité antisociale. L’article se penche sur le problème en se focalisant, d’un point de vue philosophique, sur la question – tout aussi pertinente mais plus abordable – de savoir si les délinquants psychopathes sont moralement responsables. Plus particulièrement, il s’interroge si les psychopathes possèdent une conscience morale.
Une approche crédible de la question pré-citée exige une interprétation philosophique satisfaisante de la preuve empirique indiquant que les psychopathes ne parviennent pas à distinguer les normes conventionnelles et morales. Plus précisément, j’examinerai un débat philosophique récent polarisé entre les partisans de l’explication rationaliste et ceux de l’explication sentimentaliste de la conscience morale. Ces opposants ont ouvert le débat sur la question de savoir si le cas de la psychopathie offre un appui empirique à leur explication et s’il mine la position de leurs opposants. Dans cette étude, j’affirme que les preuves empiriques disponibles laissent l’issue de ce débat incertain. Ceci implique que les deux théories de la conscience morale, si elles étaient motivées indépendamment, considèreraient les psychopathes comme des personnes dont certaines inaptitudes pourraient influer sur leur conscience morale et par conséquent leur responsabilité morale.
Keywords
psychopathies; responsabilité morale; conscience morale; rationalisme; sentimentalisme; psychologie de la conscience morale; normes conventionnelles/morales
Hrčak ID:
49419
URI
Publication date:
3.2.2010.
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