Synthesis philosophica, Vol. 26 No. 1, 2011.
Izvorni znanstveni članak
Selon l’identité du réel : la pensée non-philosophique de l’immannence
Gabriel Alkon
; City University of New York, Baruch College, Department of English, New York, USA
Boris Gunjević
; 2Theological Faculty “Matija Vlačić Ilirik”, Zagreb, Croatia
Sažetak
Les choses de ce monde sont-elles données à la pensée ? Les choses sont-elles supposées être connues, être des manifestations objectives d’un pouvoir conditionné transcendantalement ? La tradition philosophique occidentale, selon François Laruelle, présuppose cette constitution transcendantale du réel. Une présupposition qui exalte la philosophie elle-même en tant que réceptrice désignée du don transcendantal. Dans notre article sur le projet de Laruelle, nous souhaitons montrer que cette présupposition incisive contrôle même des critiques soi-disant radicales de la tradition philosophique, qui ont proliféré à la suite de la pensée de Nietzsche et de Heidegger. C’est pourquoi une critique efficace de la philosophie doit être non-philosophique. Selon Laruelle, elle doit suspendre la présupposition que l’altérité est donnée pour être connue et que la pensée a une structure fondamentalement différente. La non-philosophie commence, non pas avec la différence, ni avec le sujet et l’objet, mais avec la postulation de l’Un. Partant de ce point axiomatique, la non-philosophie prend comme matériau la philosophie repensée selon l’Un. Le projet non-philosophique ne commence pas, comme tant de philosophie post-moderne, en annonçant la fin de la philosophie. Il prend la philosophie comme occasion de poser la question d’une autre sorte de pensée – une sorte qui, au lieu de se rapporter au monde qu’elle présuppose en se différenciant, affirme qu’elle est, en dernière instance, en chair et en os en Un avec ce qu’elle ne peut jamais connaître.
Ključne riječi
non-philosophie; immanence; Un; différence; réel
Hrčak ID:
72501
URI
Datum izdavanja:
23.8.2011.
Posjeta: 2.832 *