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Féminisation des courants migratoires et aspects de l'intégration dans la région de Trieste et Frioul-Vénétie Julienne

Melita Richter Malabotta


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str. 365-381

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La société italienne traverse de profondes transformations dans sa structure démographique et culturologique: jadis pays d’émigration, elle connaît aujourd’hui une intense immigration. Constatant deux caractéristiques fondamentales des courants migratoires, de plus en plus visibles au cours de la dernière décennie, à savoir la féminisation et la diversification interne de l’univers des migrants, cet article s’efforce de présenter la typologie du marché (caractéristique non seulement pour l’Italie mais aussi pour les autres pays méditerranéens de l’Union Européenne), qui favorise la répartition selon les sexes des emplois assumés par les étrangers, et se penche plus particulièrement sur la condition des femmes immigrantes dans le processus d’intégration au sein de la communauté autochtone. L’analyse porte sur la région de Frioul-Vénétie Julienne et la ville de Trieste, qui présentent des particularités quant à l’accueil de migrants, dont la majorité est issue des pays de l’ex-Yougoslavie (principalement la Serbie). L’auteur fait un rappel sur l’historique récente de la dynamique des rapports entre l’Italie et la Yougoslavie, sur l’importance de la frontière et les migrations frontalières quotidiennes, qui concernent essentiellement la main-d’oeuvre féminine, et enfin sur le caractère multiculturel de Trieste en tant que ville frontalière. L’article se penche également sur la migration dite stable, en croissance à la faveur des «regroupements familiaux», qui font que le nombre de femmes immigrantes avec leurs enfants en bas âge est en constante augmentation. La voie qui mène à leur intégration au nouveau tissu social est semée d’embûches, à savoir entre autres: les difficultés linguistiques, les préjugés, l’invisibilité sociale des immigrantes étrangères, leur domestication, la déqualification professionnelle et l’adhésion forcée à une identité collective, favorisée par les associations nationales et monoethniques. L’auteur voit dans l’école, en tant qu’institution établissant un rapport avec les mères des élèves étrangers, un des facteurs incitant ces femmes à sortir de leur invisibilité sociale, mais considère aussi les associations multiculturelles comme éléments pouvant renforcer l’identité subjective des immigrantes. Celles-ci, de même que les immigrants masculins, doivent parcourir le pénible chemin qui mène de la territorialisation, première étape d’acquisition des cartes mentales d’une (nouvelle) urbanité, à la nativisation et au développement de relations et liens symboliques avec la population autochtone, pour finalement aboutir à la véritable «entrée dans la ville», désignée comme leur nouvelle naissance de citoyen(ne).

Ključne riječi

féminisation des migrations; intégration; migrations frontalières; répartition du travail selon les sexes; femmes immigrantes; invisibilité sociale des femmes; déqualification professionnelle

Hrčak ID:

107526

URI

https://hrcak.srce.hr/107526

Datum izdavanja:

30.12.2002.

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