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Original scientific paper

Les glosses slaves dans le Bible de Rado

Josip Hamm


Full text: croatian pdf 17.890 Kb

page 19-33

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cite


Abstract

Jagić était d'avis que les glosses slaves dans la Bible de Rado (à Vienne) étaient écrites quelque part en Bohème (dans un monastère) par un Tchèque, qui connaissait la traduction vieux-slave de la Sainte-Ecriture dans la rédaction croate, ou bien par un croate (un prêtre croate glagolite) qui avait séjourné en Bohême. Vondrák essaya d'etablir la connection entre l'auteur des glosses avec le service vieux-slave à Sazava. Il trouvait des partisans de cette opinion même entre les Croates. Trávniček, au contraire (Slov. studie 164-168, Prague 1948) ne voulait pas accepter ces conjectures et essaya de prouver, à l'aide d'une analyse linguistique, que les glosses étaient de provénience tchèque comme celles du dialogue de St. Grégoire. Au point de vue chronologique il les place entre ces dernières et les feuillets de Prague. Il nie même la possibilité d'une liaison quelconque entre les glosses de Rado avec une rédaction croate et une influence croate. Pour lui l'auteur des glosses c'est un Tchèque, qui connaissait le vieux-slave d'Église. L'auteur examine du point de vue linguistique et philologique les éléments sur lesquels Jagić et autres ont basé l'hypothèse de l'origine tchèque des glosses, et il constate tout abord que certains des prétendus bohèmismes étaient mal reproduits. On doit, e. g. uidece et ziucce, lire videčem živečem, et non videcem živučem. D'autres prétendus bohèmismes peuvent indiquer une région tchèque aussi bien qu'une région croate (kaykavienne) ou bien slovène. Certains "bohèmismes", au contraire - e. g. počivalište, ot severa, etc. - ne peuvent indiquer qu'une région slave du Sud et pas une région tchêque. Enfin, quant à e (lettre provenant de ę dans ceto, cesto > čęsto, zetua > žętva, etc.) il ne peut être affirmé qu'il s'agit d'un ä ouvert, qui s'est transformé dans la langue tchèque plus tard en a. Il n'existe ancune preuve que la lettre ę dans ces glosses donnerait un ä ou un a. Par contre, la transformation exclusive de ę en e peut servir d'indication, que ces glosses ne pouvaient pas se fromer ni dans une région tchèque ni dans une région čakavienne, mais qu'elles devaient tirer leur origine de l'intérieur croate, où, dans la dite position, ę ne se serait transformée qu'en e. Les seuls bohèmismes authentiques et indisputables sont les fromes avec le préfixe roz-, lequel, chez les Slaves du Sud, a la forme de raz-. Cela conduit l'auteur à admettre une certaine influence tchèque, mais comme facteur acceessoire et d'une moindre importance phonologique. En vertu de cela l'auteur rapporte l'origine des glosses à la fondation d'évêché de Zagreb (vers 1094), dont le premier évêque était un Tchèque surnommé Duh. Cette explication se trouve soutenne par des investigations récentes de Kniewald. Selon Kniewald les livres liturgiques zagrebiens et hongrois sont liés par leurs matricules avec la France du Nord, où à la fin du 8-e ou au commencement du 9-e siècle était écrite la Bible de Rado. Il s'agit alors d'un fait qui ne pouvait être établi quant aux livres liturgiques tchèques et quant à leurs rapports avec la France au 9-e siècle.

Keywords

Hrčak ID:

13640

URI

https://hrcak.srce.hr/13640

Publication date:

30.9.1952.

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