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Original scientific paper

De nouveaux raisonnements sur Chrabr et sur abécédaires slaves

Vladimir Mošin


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page 5-71

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cite


Abstract

De nouveaux raisonnements sur Chrabr et sur abécédaires slaves
Le synchronisme de la création de l'écriture slave par Constantin-Cyrille pour les Moraves en 862 et du baptême de la Bulgaire en 864 nous autorise à considérer le problème de la formation des alphabets sour l'aspect des liens et des influences mutuelles interslaves au 9 siècle.
L'apologie du moine Chrabr a été écrite évidemment en Bulgarie après la transmigration des disciples de saint Méthode (885-886), selon toute la probabilité après la bulle du Pape Etienne VIII de 891 qui a interdit la liturgie en slave, dans la periode du mouvement antichrétien sous le règne de Vladimir (891-893). Après la victorie du parti chrétien l'apologie ne serait pas nécessaire.
Les 78 textes de cet oeuvre publiés par Kuev témiognent que son texte primordial a été écrit en écriture glagolite et que par rapport aux abécédaires slaves tous les textes remontent à deux rédactions: glagolitique (conservée dans sa transcritpion cyrillique) portant les traces d'ortographe morave, et cyrillique présentant l'adaptation du systhème glagolitique dans l'alphabet cyrillique de Preslav. Les abécédaires occidentaux de Munich et de Paris en général correspondent à l'alphabet glagolitiqe de Chrabr, présentant un stade transitoire avant "l'arrangement" définitif du système de Preslav. Les prières-acrostiches correspondent à deux versions de Chrabr- les unes remontent d'après originaux glagolitiques de la période morave, d'autres (détachées de moravismes) suivent l'ordre alphabétique de la rédaction cyrillique.
Les données de ces sources confrontées avec les matériaux épigraphiques les plus anciens nous permettent d'offrir notre reconstruction de l'alphabet glagoltique de Constantin-Cyrille. Sans trois lettres grecques, ksi et psi, sans innovations moraves ji, 'pe' et 'hle', et sans signes particuliers pour les phonèmes que Constantin considérait comme diphtongues, son "azbuka" primitif pouvait embrasser 33 lettres dont l'ordre était fixé par leur valeur numérique: a-1, b-2, v-3, g-4, d-5, e-6, z-7, dzelo-8, z-9, i-10, iže-20, đerv-30, k-40, l-50, m-60, n-70, o-80, p-90, r-100, s-200, t-300, uk-ižica-400, f-500, h-600, omega-700, s-80, c-900, c-1000, ъ, ь, jat, ju, o et ę...
Nous passons la question de l'influence éventuelle des autres alphabets dans le processus de la création de l'écriture glagolite et la considérons pour un système particullier se servant par de certains motifs graphiques, qui, en positions diverses avec quelques apllications, forment des graphèmes, sans aucuns égards à la parenté phonétique des phonèmes conformes, n'ayant en vue que la distinction visuelle des signes.
La courte durée de l'intervalle entre le moment de la création de l'alphabet glagolitique primitif en 862 et de l'arrangement du système cyrillique de Preslav vers 993 ne nous permet pas de considérer les modifications mutuelles dans ces deux alphabets comme le réflet de l'evolution rectiligne du vieux slave, mais comme résultat de la concordance reciproque de leurs systèmes, qui dans de differentes régions subissaient l'influences des dialectes locaux. C'est aux disciples des Apôtres slaves, Clément en Macédoine, Naum et Constantin Presbytère à Preslav et aux autres qui se dispersaient dans de divers pays balkaniques, qu'appartient le mérite de canaliser des actions locales spontanées et établir quelques types des alphabets glagolitiques et cyriiliques qui prirent racine dans de différentes contrées de Bulgarie, Macédoine, Serbie et Croatie.

Keywords

Hrčak ID:

14135

URI

https://hrcak.srce.hr/14135

Publication date:

30.9.1973.

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