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Izvorni znanstveni članak

LA TOUR-CLOCHER DÉTRUITE DE LA CATHEDRALE DE ŠIBENIK

Milan Ivanišević ; Split


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Devant la porte occidentale de la cathédrale de Šibenik- de style gothique tardif et Renaissance- s’élevait autrefois une tour qui, avec les murs de l’église St-Roch et du grenier à blé communal, fermait la petite place de la cathédrale.
D’après les recherches faites jusqu’à présent par l’auteur, c’est en 1415 que cette tour est mentionnée pour la première fois, dans un contrat concernant le dallage de la place située devant l’ancienne cathédrale: la position de la tour et du mur de la ville sur la partie méridionale de l’église y est décrite avec précision. Ce mur s’était conservé jusqu’à la construction du grenier à blé (début du XVIIè. s.) et de l’église de St-Roch (fin du XVIIè. s.).
La tour appartenait à la famille noble de Šibenik, Teodošević (Theodosii), qui est connue depuis 1322 et s’est éteinte en 1711. certains de ses membres ont aidé à la construction de la cathédrale et d’autrès à celle de l’église voisine de St-Roch; le dernier membre de la famille a fait construire deux étages de sa tour.
Cette tour a été utilisée comme clocher de la cathédrale, probablement au XVIIè. s; quatre cloches y étaient suspendues, dont deux se sont conservées (elles sont maintenant dans l’église St-Barbe). La plus grose fut fondue en 1704 par les maîtres vénitiens Gregorius et Antonius Zambelli, dont on connaît d’autres cloches en Istrie et en Dalmatie, à Pola, Osor (île de Cres), Dubašnica (île de Krk), Karlobag et Perast. L’auColbachini de Split, qui a aussi coulé des cloches en Istrie et en Dalmatie (à Galežana, près de Pola, Grižani près de Crikvenica et Dobrota); son père avait ouvert un atelier à Split.
La tour fut détruite en 1889 car on envisageait de construire un nouveau clocher sur son emplacement. C’est pour la même raison qu’ont été détruites les églises de St-Roch et le grenier à blé. Le nouveau clocher n’a jamais été érigé; on a construit à cet endroit un large escalier, et refait le dallage devant la cathédrale, de sorte que toute trace de l’ancienne construction a disparu et qu’a été crée un espace urbain qui n’existait pas auparavant.
L’auteur décrit l’aspect de cette tour d’après des dessins et projets nouvellement découverts. Parmi ceux-ci se trouve la gravure la plus ancienne, qui est probablement l’oeuvre de Martin Kolunić – Rota et remonte aux environs de 1570. cet artiste est natif de Šibenik; au XVIè. s. il a travaillé à Venise et à la Cour de Vienne C’est d’après cette gravure que d’autres ont été faites plus tard dans certains ouvrages cartographiques et notes de voyage sur la Dalamtie (Comotio, Hogenberg et Braun, Rosaccio). De l’année 1757 data un dessin de la tour et du terrain environnant, par Charles-Louis Clérisseau; il est conservé au musée de l’Ermitage à Lenjingrad et a figuré, en 1964, à l’Exposition intitulée: »Robert Adam et le Palais de Dioclétien«, qui s’est tenue au musée de la ville de Split. Ce dessin a été fait lors du voyage de Clérisseau le long du littoral dalmate, lorsqu’en compagnie de Robert Adam et des dessinatteurs Brunias et Dewez il vint à Split pour dessiner les restes du Palais de Dioclétien. L’auteur attire l’attention sur l’importance de la participation de Clérisseau dans la composition du livre sur ce palais romain, son influence sur l’oeuvre d’Adam, et leurs rapports réciproques. Il écrit aussi sur Antoine Marković (»Count Antonio Marcovich«) qu’Adam menitonne dans la préface de ce même livre, comme connaisseur d’antiquités. (En 1765 il a écrit un rapport sur la délimitation de la Dalmatie, d’après les traités de paix avec les Turcs, de 1669, 1699 et 1718). A la Bibliothèque Nationale et Universitaire de Zagreb existe un dessin d’un peintre hollandais (inconnu de l’auteur), représentant la tour détruite de la cathédrale de Šbenik; il est daté de 1858 et a certainement été exécuté lors du séjour de cet artiste en Dalmatie. De grande valeur est aussi le dessin de la tour par T. G. Jackson, qui date de l’époque de ses voyages à travers la Dalamtie et a été publié dans son livre sur l’architecture dalmate. On a également conservé deux photographies (l’une fut tirée avant 1875 car on y voit encore l’église St-Roch- détruite cette année-là-, elle montre le même côté de la tour ainsi, qu’auparavant, le dessin de Clériseau et, plus tard, celui de Jackson). On a conservé le plan, la coupe et le dessin du mur oriental de la tour telle qu’elle était en 1879. On y voit, aux troisième et quatrième étages, des fenêtres construites avec »bugnato«≤ ce qui permet de conclure que la tour servait entièrement d’habitation. Des exemples semblables de »bugnato« se trouvent à Šibenik aux XVIè. – XVIIè. s. (porte de la ville au sud de la cathédrale).
L’auteur attire l’attention sur l’importance urbaine de la place de la cathédrale que fermaient autrefois une tour et d’autres monuments aujourd’hui détruits, et affirme que son aspect actuel n’existait pas dans le passé, car il s’étend maintenant visuellement, changeant ainsi la conception spatiale de la cathédrale dont les rapports de masse avec la ville ne sont plus historiquement exacts.

Ključne riječi

Hrčak ID:

149294

URI

https://hrcak.srce.hr/149294

Datum izdavanja:

3.2.1964.

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