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LE METIER DU CUIR A SPLIT, DEVELOPPEMENT ET REALISATIONS AU XVIIIe s. ET AU COMMENCEMENT DU XIXe s.
Danica Božić-Bužančić
; Split
Sažetak
Les premières données sur les corroyeurs, tanneurs et peaussiers de Split sont, jusqu’à présent, connues depuis l’année 1281. Ces spécialités, comme celles des cordonniers, bottiers et savetiers, furent les mieux représentées à Split parmi les autres artisanats pendant la période comprise entre 1360 et 1361. Au cours des siècles ont fleuri, à Split, les métiers dont le cuir était la matière première de base. Une profusion de peaux y arrivait, surtout des pays qui se trouvaient sous la domination turque; l’eau – celle du petit fleuve côtier Jadro – était proche, et ils avaient une quantité suffisante d’huile – conditions nécessaires au développement des différents métiers du cuir.
De nombreux renseignements concernant le XVIIIe s. ont été conservés sur l’activité de cette profession. Les ateliers, ainsi que les teintureries, dépendaient de la commune de Split. C’est elle qui permettait à des particuliers d’exercer ce travail en location et c’est ainsi que, entre 1725 et 1730, l’artisan Karlo Lucenti jouissait du droit de corroyage, tannage et teinture; il employait, semble-t-il, plusieurs ouvriers dans son atelier.
Dans la seconde moitié du XVIIIe s., I. Moller, l’un des fondateurs de l’Académie agraire de Split, essaya, entre autres, de mettre aussi sur pied une entreprise de corroyage et de tannage précisément à cause des conditions favorables ci-dessus mentionnées. Malheureusement cela ne dura pas longtemps. Parmi les autres ateliers où, à la même époque, on travaillait le cuir – et que nous connaissons d’après les sources d’archives – le plus grand nombre de données conservées concerne la »Société pour la Commerce des nouveaux Ateliers de Corroyage et de Tannage d’après la Méthode allemande«. Deux citadins de Split faisaient partie de cette société, puis deux frères d’origine suisse, et un Français. Ces trois étrangers habitèrent longtemps Split. Ils avaient commencé à travailler en 1779 et se séparèrent au bout de trois ans. Il semble que le Français Baijer (Bailler?) ait continué à travailler. Les affaires de la société étaient très développées, ses produits se vendaient même aux foires de Senigaglia. L’atelier était bien aménagé, équipé en locaux, outils et matières premières; on y fabriquait même des vêtements en cuir.
Parmi les ateliers de corroyeurs et tanneurs connus au cours de la première moitié du XIXe s. nous mentionnerons A. Zlodre qui, en 1848, ouvrit, à Split, une usine de ce genre laquelle, ainsi que l’écrit K. Vojnović, pouvait concurrencer les meilleures parmi celles travaillant le cuir dans le pays.
Dans les inventaires des maisons de Split – agréables à habiter, meublées élégamment et de façon moderne pour l’époque – on note un grand nombre d’objets en cuirs de diverses sortes et façonnés différemment, depuis les paeux ordinaires jusqu’aux cuirs travaillés et décorés artistiquement. C’était, par exemple, de fins rideaux de cuir, puis le cuir dont on garnissait certaines parties du mobilier, des couvertures de lit, des livres reliés en cuir, etc... On utilisait aussi le cuir dans les maisons d’autres villes dalmates.
Il est certain, qu’en partie, ce matériau finement traité était importé d’Italie, de Venise surtout, et probablement aussi de Hollande où cette branche d’artisanat et d’art était très développée, mais il serait utile de savoir, par exemple, si le »corridor«, ou une autre sorte de cuir fin était travaillée dans un atelier de Split, comme c’était le cas à Dubrovnik. Ainsi que nous l’avons dit, nous sont connus, jusqu’à présent, les nombreux corroyeurs et tanneurs qui oeuvraient à Split, mais un important matériel d’archives reste à étudier et il est probable que ces sources fourniront encore de nombreux éléments sur cette spécialité qui contribuait au standing de l’habitation et de l’habillement.
Ključne riječi
Hrčak ID:
159514
URI
Datum izdavanja:
23.12.1980.
Posjeta: 1.950 *