Ostalo
La préexistence de l'Homme-Dieu
Albin Škrinjar
; Filozofsko-teološki institut Družbe Isusove u Zagrebu, Zagreb, Hrvatska
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L'A. a restreint son étude christologique à la préexistence du Christ. Com-me exégète il s'abstenait, au possible, de la spéculation dogmatique et s'adonnait à l'interprétation des textes, persuadé qu'il est que c'est par l'exégèse que le problème pourra être éclairci au mieux. Il discute d'abord quelques théories protestantes allemandes, leur recours à la mythologie, aux spéculations sur la Sagesse, le Logos, le Fils de l'homme, l'Envoyé de Dieu. Suit l'exposé des théories de deux anglo-saxons protestants, de l'évêque anglais John A. T. Robinson et de l'américain Paul M. Van Buren. L'A. rejette l'explication mythologique de Robinson, sa négation de la divinité de Jésus, maintient que l'idée de Jésus comme »homme pour les autres« ne peut pas être succédané pour le dogme clairement affirmé par Paul et par Jean.
Dans Van Buren il critique sa linguistique analytique, surtout que du Dieu transcendant nous ne pouvons rien dire et qu'il faut s'en taire. Son image de Jésus, homme souverainement indépendant à l'égard de toute autorité, dont la liberté soit devenue dans l'Église contagieuse d'une façon explosive et révolutionnaire, l'A. ne la reconnaît pas semblable aux images bibliques de Jésns et de la prvinitivo É"!'-;AA
Le gros de l'article est consacré à deux théologiens hollandais, E. Schillebeeckx et P. Schoonenberg, qui ont provoqué des réactions très sensationnelles au sujet du Christ préexistant. Dans un article publié en 1966, Schillebeeckx faisait ressortir hardiment les soi-disant défauts de la christologie chalcédonienne, et cela philsophiquement. Plus tard il s'avisa qu'il vaudrait mieux être moins affirmatif et plutôt exégète que philosophe. Aussi dans ses grands ouvrages de 1974 et de 1977, il se présente comme exégète. Pourtant son exégèse est par trop prétentieuse, extrêmement liberale, au point de ne trouver dans les évangiles que peu de paroles authentiques de Jésus, de n'y admettre comme historique aucun titre de grandeur (Hoheitstitel) du Christ, de voir des traces de mythes dans le prologue de saint Jean, dans les hymnes de Phil 2 et de Col 1.
L'A. a été stupéfié par l'éclatement de christologies primitives, incompatibles les unes avec les autres. Schill. les a dépistées en divers lieux, sans tenir compte du livre des Actes, de saint Paul, de l'autorité des apôtres, du centre apostolique de Jérusalem. Les énoncés de la Bible et des conciles sont pour lui trop facilement »modeles«, qu'il faut, avec le temps, formuler différemment et même corriger. Il mentionne le »modele« du Christ descendu du ciel et y remontant, sans valeur comme preuve, puisqu'il foisonne, dit-il, dans la littérature ancienne. Cependant les citations de Schill. sont déconcertantes, guère vérifiables. — En fin de compte, Schill. croit avoir trouvé la vraie image de Jésus historique: «prophète eschatologique«. Hélas! son exégèse y est très arbitraire, et de mau¬vais aloi là où il cite des textes parallèles qui ne sont pas tels.
Quant à P. Schoonenberg, plusieurs éléments lui sont communs ave Schill. Voici ce qui lui est propre. Plus d'une fois il prétend ne pas nier l'Incarnation ni la Trinité. Il dit que cela touche à la transcendance de Dieu dont nous ne sa-vons rien sauf ce qui est révélé. Mais comment peut-il raisonner comme si l'Incarnation n'était pas révélée. Il remplace le dualisme de deux natures dans le Christ par la présence si dynamique de Dieu en Jésus qu'elle fait de lui le Sauveur de tous les hommes de tous les temps. L'A. est d'avis que Schoon. ne réussit pas à le prouver par Col 1, 15—17 et qu'il contredit sans doute saint Jean, comme Schillebeeckx aussi.
Ključne riječi
Hrčak ID:
55050
URI
Datum izdavanja:
20.8.1980.
Posjeta: 1.640 *