Original scientific paper
A PROPOS D’UNE OEUVRE DE MICHEL-ANGE À DUBROVNIK
Frano Kesterčanek
Abstract
Les relations de Michel-Ange avec la ville de Dubrovnik datent de 1556 quand le grand maître eut l’intention de rendre visite à son ami – l’archevêque et humaniste Lodovico Beccadelli – à Dubrovnik. Dans l’île de Šipan, près de Dubrovnik, dans la maison de campagne épiscopale, se trouve une grande composition à fresques peinte en 1558 par le peintre de cour Pellegrino Broccardo, représentant Michel-Ange. Dans la même île existait autrefois (et existe encore) une très vieille tradition selon laquelle, au XVIe siècle, se trouvait, dans la demeure du riche armateur Toma Stjepović nomme Skočibuha, une statue de Saint Blaise exécutée par Michel-Ange, et, dans la noble famille Fačenda, héritière de Skočibuha, une »Pietà« du même sculpteur.
Cette »Pietà« a été étudée, de 1840 à 1850, dans la maison de Nicollette Fačenda, femme Gozze, à Dubrovnik, par l’érudit ragusain Balduin Bizzarro qui conclut que l’oeuvre était de Michel-Ange, bien qu’à cette époque on ne connût pas l’existence de tableaux de Michel-Ange (à l’exception de ceux des deux chapelles).
En 1865, la »Pietà« fut expédiée à Berlin où elle a été étudiée, au Cercle des Experts, par un connaisseur de l’art de Michel-Ange: Herman Grimm. Se basant sur la correspondance échangée entre Michel-Ange et Vittoria Collona, Grimm a pu constater que la »Pietà« ragusaine était une oeuvre originale de Michel-Ange, donnée par celui-ci à la duchesse.
Tandis qu’on n’a pu découvrir, jusqu’ici, de documents d’archives permettant de savoir si la »Pietà« avait été achetée en Italie, au XVI-e siècle, par des marchands et admirateurs de l’art ragusain – membres de la famille Skočibuha – puis héritée par les Fačenda, l’oeuvre a malheureusement disparu sans laisser de traces.
Keywords
Hrčak ID:
147318
URI
Publication date:
18.5.1960.
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