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Original scientific paper

https://doi.org/10.17234/SRAZ.69.4

Déjouer les normes adaptatives avec Fernand Deligny (1913-1996). De l’inadaptation au langage à l’inadaptation du langage.

Teuta Bakula ; University of Zagreb
Sofia Sorokina ; The Independent Institute of Philosophy, Paris
Fani Skvrce ; University of Zagreb
Clément Lion orcid id orcid.org/0000-0003-0437-1231 ; University of Lille
Alexandre Dubreu ; University of the Littoral Opal Coast


Full text: french pdf 388 Kb

page 47-64

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cite


Abstract

Chez Deligny, la notion d’adaptation semble à première vue et d’emblée rendue inopérante.
Dès l’expérience de l’asile psychiatrique et jusqu’aux tentatives des Cévennes, la
ligne de partage est déplacée. ON est suradapté, sur-spécifié par le langage. Déplacer
la ligne de partage entre adaptation et inadaptation, c’est donc remettre en cause cet
ordre, nous désadapter du pouvoir du symbolique.
Et pourtant, l’écrit et la parole occupent une place importante dans toute l’oeuvre
de Deligny (lettres, écrits, romans, entretiens radiophoniques, films…), comme s’il
n’en avait jamais fini avec le langage, comme pour lui tordre le cou sans arrêt. Une
des multiples manières possibles d’entrer dans ce paradoxe apparent dans l’oeuvre
de Deligny est de partir, comme lui avant nous, de l’agencement des circonstances
: d’où parle Deligny ? Quels détours permettent de se confronter aux “dangers” du
discours ? Et avec quels moyens ? Comment prendre Deligny au mot ? Comment,
enveloppés de langage que nous sommes, revenir à un en deçà du discours ? Comment
se désadapter du signe, de l’addiction aux signes ?

Keywords

langage; espèce; réseau; asile; commun

Hrčak ID:

320241

URI

https://hrcak.srce.hr/320241

Publication date:

18.7.2024.

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