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Original scientific paper

Les glagolitiques bénédictins

Ivan Ostojić


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page 14-42

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cite


Abstract

Il y a plus de 900 ans qu'on roi croate (Petar Krešimir) a accordé de privilège de la liberté royale au couvent bénédictin de St. Jean l'Apôrte et Evangéliste à Biograd-sur-Mer. A l'occasion du neuvième centenaire de ce privilège, l'auteur a jugé opportun d'étudier la question du rapport entre les bénédictins en Croatie et la littérature en écriture glagolitique; d'où sont-ils venus, où exercaient-ils une activité et quelles traces ont-ils laissés derrière eux? En partant de l'écriture glagolitique sur le territoire croate, qu'il conçoit selon la tradition, l'auteur essaye sur la base de documents historiques, d'établir slave en Croatie. Après le bannissement des disciples de Méthode, des moines arrivèrent dans différentes régions de Croatie, où ils trouvèrent refuge auprès de leurs confrères. Les successeurs des dicsiples de Méthode venus dans les régions croates vécurent probablement encore un certain temps dans les communautés religieuses d'après les coutumes dont ils avaient hérité et d'après régles propres; mais ils furent, d'après l'opinion de l'auteur, bientôt obliges d'accepter la règle de St. Benoît; règle qui dut être acceptée même par les organisations monacles les plus puissantes et les plus obstinées en Occident. A la différence des moines irlandais de St. Colomban les moines slaves n'eurent guère de difficulté à accepter la règle de St. Benoît. Au point de vue des rites peu de chose devait être changé chez les Slaves, puisque St. Méthode célébrait déjà en Moravie la messe selon les rites occidentaux (de St. Pierre). L'auteur croit que le passage des moines glagolitiques slaves à l'ordre bénédictin s'est effectué dans la seconde moitié du 11-e siècle et qu'un des premiers couvents à en profiter a été le couvent de St. Jean l'Apôtre et Evangéliste à Biograd-sur-Mer, qui, en 1059, avait reçu le privilège de la liberté. Les autres couvents glagolitiques auraient accepté la règle de St. Benoît. dans la seconde moitié du 12-e siècle au plus tard. C'est par la suite que cette règle a été traduite an croate, et l'auteur supppose, après des études de la langue et du texte, que cette traduction dont l'exemplaire le plus ancien a été trové dans l'abbaye de St. Cosme et St. Damien à Tkon dans l'île de Pašman, a été faite au plus tard au cours du 12-e, mais le plus probablement dans le 11-e siècle (vers l'an 1059).
Il y avait 5 abbayes où l'on célébrait, selon toute probabilité, en slavon (Žirje, Biograd-sur-Mer, Košljun près de Punat dans l'île de Krk, dans la ville de Krk elle-même et dans le couvent Sv. Juraj (St. Georges) Koprivski près d'Obrovac). Parmi les couvents douteux au point de vue de la messe slave, l'auteur place ceux de la région de Senj, de Vrana, de la vallée de Vinodol et e la Boka Kotorska. Quelques indices existent aussi pour les autres régions (Istrie, Pannonie); mais ils sont trop incertains. Ces régions étaient en rapports avec les abbayes glagoltiques du 14-e siècle à Prague (Emausy) et a Cracoviz (Kleparz).
Les monuments écrits les plus significatifs, laissés par les bénédictins sont: le Glagolitique de Clozius (Clozianus), la Table de Baška, le seuil de Povlje; il semble que l'Evangile de Miroslav ait certains rapports avec les prêtres bénédictins. Enfin le Code de Reims, le missel du duc Hrvoje et différents lucidaires présentent quelque relation avec les glagolitiques bénédictins; et il est probable que la forme rameuse de l'Ecriture glagolitique croate tire son origine des traductions bénédictines et de l'adaptation de l'ecriture glagolitique à la Bénéventane latine.

Keywords

Hrčak ID:

13762

URI

https://hrcak.srce.hr/13762

Publication date:

30.9.1960.

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