Original scientific paper
L’ÉGLISE SAINT-ELIE À ZADAR
Dušan Berić
Abstract
L’église Saint-Elie à Zadar est mentionnée dès le XIIIème siècle. A mesure que les Grecs perdaient du territoire à cause des incursions turques, ils Grecs perdaient du territorie à cause des incursions turques, ils s’installaient dans les localités, donc à Zadar, où, en plus des Grecs entrés au service de la République de Venise en qualité de cavaliers légers – appelés Stratioti – leurs familles s’installaient aussi. Pour leur permettre d’accomplir leurs services religieux, on leur accorda, en 1563, l’église catholoque de Saint-Elie. L’église fut ensuite élargie et reconstruite entre 1771 et 1773, puis modernisée en 1805 et 1879. En 1578 on avait installé un autel catholique romain consacré à Saint Georges, qui est resté dans l’église primitive, de même qu’après 1773 lorsque fut construite, à côté, l’actuelle église Saint-Elie. Après 1805 on retira l’autel catholique romain de la chapelle et celle oú l’on plaça l’ancien iconostase fut consacrée à Saint Spiridon.
A côté de l’église s’élève le clocher terminé en 1754. Dans l’église Saint-Elie se trouvent encore beaucoup d’oeuvres d’art et d’objets précieux. On a conservé qulques icônes, parmi lesquelles celle de Saint Elie, oeuvre du peintre Antonio Makri, du XVIIème siècle.
D’après une chronique du moine Atanase Troilo, l’auteur a établi que l’icône de Saint Dimitri avait été faite au XVIIème siècle. De plus, l’auteur énumère d’après l’inventaire de C. Cecchelli toutes les icônes qui ont été détruites par les bombardements pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il donne aussi un complément a la liste d’icônes établie par Lazare Mirković. Quant aux grandes icônes représentant le »Mystère de la Cène« et le »Christ lavant les pieds de ses disciples«, il constate qu’elles ont été faites en 1704. Sont encore caractéristiques l’icône de Saint Elie, celle de Saint Georges, des »Lamentations sur le Saint Sépulcre«, de la »Vénération du Saint Sépulcre«, datant de 1768.
L’auteur mentionne encore, parmi d’autres objets précieux, cinq »antiminsa« (devants d’autel), en plus de ceux indiqués par Lazare Mirković. Parmi les crucifix, le plus ancien est le grand crucifix en bois, du XVIIème siècle.
Quoique la riche bibliothèque de lé¨glise ait été détruite – en même temps que les archives – par les bombardements, pendant la Seconde Guerre Mondiale, on a quand même réussi à sauver quelque chose.
Quant aux manuscrits, les plus importants sont »Les Statuts de la Confrérie de Saint Elie à Zadar« qui datent du XVIIIème siècle, sur lesquels Mirković a également écrit. Dans la liste des membres de la Confrérie sont mentionnés trois peintres: Zorzi Michalachi, Spiridon Rapsomanichi et Vido Carazia. On ne sait rien, ni sur le premier ni sur le dernier de ces peintres, tandis que Spiridon Rapsomanichi est mentionné par Lazare Mirković.
Quant à Spiridon Rapsomanichi, né à Corfou et devenu membre de la Confrérie de l’église Saint-Elie à Zadar en 1744, l’auteur nous apprend qu’il s’est marié à Zadar le 17 Février 1745 avec Anne, fille de Nicolas Elefterij, et qu’il en a eu quatre enfants, Spiridon Rapsomanichi était, en outre, prêtre, et est mort le 21 Avril 1769 à Zadar.
A côté des icônes connues, telles que »La Mise au Tombeau« dans le monastére de Krka et celle de Saint Georges à Šibenik, l’auteur est d’opinion que Rapsomanichi a exécuté l’icône de »La Vénération du Saint Sépulcre« à Zadar – tandis qu’il a incontestablement établi que c’est récisément cet artiste qui a exécuté l’iconostase de l’église orthodoxe de Skradin, qu’il a signée de son nom.
Hors le »Livre de prières« manuscrit du XVIIIème siècle, tous les autres manuscrits décrits par Milan Radeka ont appartenu à l’archimandrite Simon Ivković qui, en 1796, a été élu Evêque orthodoxe en Dalmatie mais n’a jamais occupé cette haute fonction.
Quant aux autres manuscrits conservés jusq’à présent, l’auteur mentionne encore deux »Protocoles des circulaires épiscopales« de 1834–1845 et de 1845-1850, puis le manuscrit du »Procès-Verbal de la Fondation de l’Administration de l’Ecole serbe de Jeunes Filles à Zadar« de 1857 et, enfin, le manuscrit de la »Fondation et des Règlements de la Nation et de la Fraternité illyriennes à Trieste« transcrit d’un petit livre imprimé à Buda en 1798.
Keywords
Hrčak ID:
147365
URI
Publication date:
18.5.1960.
Visits: 4.781 *