Review article
MAÎTRES DU IXè. AU XIXè. S. EN DALMATIE
Nevenka Bezić-Božanić
; Split
Abstract
Pendent des siècles, les monuments dalamtes sont restés dans l’ombre d’anonymes ateliers de tailleurs de pierre, constructeurs, peintres, orfèvres et autres, et ce n’est que pour certains que la tradition locale a conservé les noms de maîtres étrangers en renom, pensent qu’ainsi seraient augmentées la valeur artistique et l’importance de leur ville. Seuls les noms d’un petit nombre de maîtres et, le plus souvent, de ceux qui signèrent leur oeuvre dans un endroit visible tels que Radovan sur le portail de Trogir, Juraj Dalmatinac (Georges le Dalmate) sur la cathédrale de Šibenik- et les artistes connus hors des frontières de notre pays: Ivan Duknović (Johanes Dalmata), André Medulić, François et Lucien Laurana, Frédéric Benković et autres, étient connus, et ces noms étaient liés à l’oeuvre qu’ils avaient créée. D’autre part, de précieux documents d’archives étaient enfermés dans des archives non étudiées et souvent inaccessibles.
Ce n’est qu’au XIXè. s. que, pour la première fois, on commence à attirer l’attention sur chacun des artistes et maîtres. C’est ainsi qu’Appendini, dans ses Notes sur le passé de Dubrovnik, mentionne les noms de quelques peintres de cette ville mais, dans l’ensemble, il s’est limité aux oeuvres des XVIIè. et XVIIIIè s. Puis, au milieu du siècle, Simon Ljubić mentionne aussi, dans ses biographies des Dalmates remarquables, quelques peintres, sculpteurs et constructeurs connus, tels que Vicko (Vincent) Andrić, Frédéric Benković, Blaise de Zadar, Obrad de Kotor, Bone Radmilović, Dobre Dobričević, André Medulić et autres.
Le premier qui se soit adonné aux recherches d’archives est Ivan (Jean) Kukuljević, et les résultats de son étude sur les maîgtres autochtones ont été publiés dans le Slovnik qui reste- après plus de cent ans, et bien qu’il contienne cartaines erreurs- le seul ouvrage de cette sorte dans notre littérature scientifique.
Josip (Joseph) Đelčić, employé comme archiviste aux Archives d’Etat de Dubrovnik, a étudié les archives de cette ville au cours des années 80 du siècle passé, mais ses écrits sont tendancieux, étant donné les conditions pollitiques d’alors.
Le directeur des Archives d’Etat à Dubrovnik, Karlo (Charles) Kovač, est le premier qui ait commencé à faire des rescerches détaillées dans les archives du ceite ville, en 1911, et, ainsi, il a non seulement révélé un nombre important de noms -jusque-là inconnus- de maîtres autochtones des XVè et XVIè. s., mais il a éclairci, rectifié, de nombreuses suppositions erronées sur la peinture de Dubrovnik et surtout sur les peintures de Nikola Božidarević, et a reussi a lier les noms des peintres à ceux de leurs oeuvres conservées. Il a aussi découvert un grand nombre de constructeurs, tailleurs de pierre, orfèvres, sculpteurs sur bois et autres maîtres locaux, mais seulement en tant qu’ils étaient montionnés dans les documents concernant les peintres.
En 1912, le Conservateur du Musée et des archives de Split, Vojeslav Molè, se mit à faire des recherches dans les archives notariales de Šibenik, et publia des regesstes et copies de documents importants qui mentionnent toute une série de noms de constructeurs, tailleurs de pierre, peintres, orfèvres et autres maîtres locaux du XIVè. au XVIè. s., ainsi que leur participation dans les constructions de l’époque, à Šibenik Quelques années plus tard, Dagobert Frey, dans son étude sur la cathédrale de Šibenik, publia aussi une série de documents sur les maîtres des XVè. et XVIè. s. qui avaient oeuvré dans cette ville. Krsto Stošić a aussi étudié les archives de Šibenik, mais ses données sur les maîtres sont restées manuscrites et, dons cette publication, il n’a utilisé qu’une partie du matériel. Petar Kolendić a, également, dans plusieurs de ses travaux, publié du matériel d’archives sur la participation artistique, les artistes et artisans des XVè. et XVIè. s à Šibenik. Tout ce matériel est particulièrement précieux car, durant la seconde guerre mondiale, les archives communales de Šibenik ont brûlé. Le même sort attendait les archives communales de Split des XVIII et XIXè. s., mais une partie des vielles archives de Split s’est conservée dans les Archives d¨Etat de Zadar.
Dans son livre: »La Dalmazia nellärte italiana«, Alessandro Dudan a publié une série de noms de constructeurs, sculpteurs, peintres, orfèvres et autres maîtres autochtones, mais il y a des noms qu’il a peut-être traduits en langue étrangère, et il a attribué toutes les oeuvres importantes à des artistes étangers.
L’un de nos premiers historiens de l’art qui commença à s’occuper systématiquement de l’étude du matériel d’archives- essayant de lier à l’oeuvre le nom de son créateur- est Cvito Fisković. En 1939 il publia les premiers résultats de son travail dans le livre intitulé »La Cathédrale de Korčula« puis, après la guerre, il révéla dans de nombreux articles le riche matériel d’archives concerrant la participation de nos constructeurs, tailleurs de pierre, peintres, orfèvres et autres maîtres. En même temps, grâce à ces recherches, il s’intéressa aussi à certains historiens et historiens de l’art, parmi lesquels se distinguent Jorjo Tadić, avec son »Matériel sur l’école de peinture de Dubrovnik«, Lukša Beritić, avec les documents qu’il fournit sur les constructeurs certans du territoire de la République de Dubrovnik et sur les forgerons et spécielistes du coulage qui fabriquèrent canons et armes, Vinko Foretić avec ses documents sur la participation – à la taille de le pierre et à la construction – de la famille Andrijić de Korčula, et autres.
Pour l’ établissement du catalogue des maîtres des IXè. au XIXè. s. en Dalmatie ont été utilisés les livres les plus importants et les travaux dans desquels sont mentionnés la participation et les noms de maîtres autochtones et étrangers sur ce territoire. Non seulement chacun des livres et articles a été parcouru, mais on a feuilleté l’ensemble de la publication »Peristil« et les »Suppléments à l’histoire de l’art en Dalmatie« et, souvent, seules sont citées les oeuvres les plus nouvelles qui complètent et corrigent les données sur tel ou tel maître, mentionnées dans des travaux antérieurs mais citées de nouveau. De l’ancienne littérature ont été parcourus les ouvrages qui n’avaient pas été complétés par de nouvelles recherches. A cette occasion certains petits articles ont sans doute été omis mais il a été impossible la première fois, de rassembler tous les écrits mentionnant les différents maîtres.
Les noms des maîtres sont indiqués dans le catalogue, tels qu’ils sont mentionnés dans chacun des textes et, en conséquence, le siècle au cours duquel chacun a oeuvré est fixé. En outre, la selection n’est pas terminée; déjà, à côté de noms d’artistes distingués et importants, se trouvent ceux de leurs élèves et collaborateurs ainsi que ceux qui figurent dans les documents, sans tenir compte de la partie inconnue de leur travail, de sorte que l’on peut constater l’activité intense et ininterrompue de nos ateliers tout au long des siècles. Ce n’est que par une étude ultérieure de matériaux d’archives et de la participation de chacun des maîtres, de leurs ateliers et écoles, que pourra être effectuée une telle sélection, et assignée à chacun sa place dans l’histoire de l’art dalmate; ce n’est qu’ainsi qu’on pourra grouper et lier chacun des ateliers avec l’oeuvre de chaque maître. C’est à quoi vise la présente contribution.
Keywords
Hrčak ID:
150770
URI
Publication date:
3.2.1964.
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