Original scientific paper
FONDEURS DE CLOCHES ET DE CANONS LASTOVINS EN POLOGNE
Stanislaw Szymański
Abstract
Ces derniers temps, ont commencé à renaître des travaux scientifiques qui traitent des contacts balkano-polonais dans le passé. Au cours d’études historiques de diverses sortes, l’attention a été de plus en plus dirigée, entre autres, vers diverses personnalités portant le nom d’Antica-Lastovac.
La connaissance des »Anticas«, s’est parallèlement étundue pendant des années et, cella, tant dans le Midi qu’en Pologne; pourtant ces deux courants n’étaient pas reliés et les résultats parallèles n’ot pas été additionnés.
D’après les recherches faites jusqu’aujourd’hui, on pourrait constater que, dans l’histoire de ce lignage existaient quelques générations de même descendance qui. l’une après l’autre, s’occupaient surtout de fonderie de cloches ou d’un métier proche et, cela, sur de vastes territoires européens. Dans la première génération peut se ranger Ivelja, appelé Vitković, et, ensuite, Antica Kraković; celui-ci a eu cinq fils dont Frano qui était fondeur de cloches pour la ville de Dubrovnik et ses environs; plus tard, il a travaillé à Bergame, et a laissé trois fils: François, Antoine et Gaudenzio, né en 1600. Tous les trois sont vraisemblablement arrivés en Pologne; le premier d’entre eux, François, y est déjà noté en 1618, il a travaillé pour le roi Sigmond III et les seigneurs polonais, et a joui de la protection d’Andrea Dell’Acqua, qui le considérait comme »instruit, honorable, de bonne rénommée et célèbre«; l’autre, François, en tant que »tormentorum bellicorum fusor«, a reçu en 1624 le droit de citoyenneté de Cracovie; le troisième est soi-disant venu plud tard en Pologne, vers 1622.
Dans les recherches de descendants des natifs de Lagustanus (Lastovo) en Pologne, on pourrait sans aucun doute porter attention à l’italien Thomas Antica qui est resté longtemps au service diplomatique du Roi Stanislas Auguste Ponjatowski; Thomas Antica a obtenu en 1708 sa nomination de député et reconnaissance de droits nobiliaires (indygenat).
Les oeuvres des gens appelées »Lastovci« en Pologne ne se sont pas conservées. Seul se retrouve un dessin de canon d’artillerie que – comme butin de guerre – a été emporté par les Scandinaves au XVIIe s. et avaint été exécuté par J. F. Thelott, officier de l’artillerie suédoise, dans les premières années du XVIIe s. L’inscription qu’il porte permet d’en authentifier l’auteur, ainsi que l’époque où il a été exécuté: »OPUS FRANCI/SCI LAGUSTINI MDCXXIIII.«
Intéressante est, pour les historiens, la toile de fond des événements historiques qui ont permis la migration de natifs de Lastovo en Pologne, de même que leur activité dans ce pays. Il faudrait donc rappeler la situation politique, sociale et militaire d’alors, puis les voies de communication, de même que les personnalités qui ont oeuvré tant dans les Balkans, qu’en Pologne, surtout à la fin du XVIe s. et au début du XVIIe s. c’est-à-dire: Constantin d’Ostravice – janissaire, Nectarius, Serbe, peintre, qui, en 1553 a peint les fresques pour l’église de Supraslo, aux frontières de la Pologne, de la Lithuanie et de la Russie, Thomas Vincentius qui travaillait en 1604 à la construction de l’église de Boleslavac près de Cracovie; Samuel Korestki, magnat polono-ukrainien qui après s’être enfui des prisons turques a habité à Dubrovnik en 1617, intéressé par la culture et les problèmes du poète Gundulić, qui a célébré la victoire des armées polonaises sur les Turcs à Chocim en 1620; il faut aussi rappeler le fait qu’à cette époque Thomas Budislavić et le Jésuite Alexandre Kumulović, de Dubrovnik, étaient en rapports avec les Polonais, et, enfin, le peintre Marcin Teofilowicz qui, parti de Cracovie est arrivé à la ville slovène de Celje après un séjour de longues années à Tridento, et là, en 1623–1624, a exécuté le plafond du vieux Palais Princier.
Le problème de la migration et l’activité artisanale des natifs de Lastovo, n’est pas encore complètement éclairci; il demande des recherches et études ultérieures; et cela tant dans les Balkans, sur la péninsule apenniene, que dans la lointaine Pologne.
Keywords
Hrčak ID:
150983
URI
Publication date:
2.2.1976.
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