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Original scientific paper

ÉPÎTRE À PHILÉMON DANS LE COMMENTAIRE DE SAINT JÉRÔME

Marijan Mandac


Full text: croatian pdf 2.033 Kb

page 179-210

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cite


Abstract

On sait le célèbre théologien dalmate a écrit un livre considérable pour interpréter la lettre de l'apôtre Paul à Philémon. Il est même très probable que cette oeuvre de Jérôme soit la première explication en latin de cette épître de Paul. C'est dire l'importance durable de l'écrit hiéronymien. Nous avons déjà traduit en croate l'oeuvre de Jérôme pour notre prochaine édition. Ici nous résumons l'étude qui précède. Nous y avons essayé d'analyser le texte de Jérôme.
Saint Jérôme a conclut dans son livre que saint Paul a composé son billet à Philémon quand il était pour la première fois dans la prison romaine. L'épître est authentiquement paulinienne quiqu'en disent ceux qui nolunt inter epistolas Pauli eam recipere. Jérôme souligne que toutes les Église in toto orbe tiennent dès le début l'Épître à Philémon pour l'ouvrage de l'Apôtre des nations. Il se peut d'ailleurs qu' Ignace d'Antioche et Théophile d'Antioche ont été au mois un peu influencé comme écrivains par le billet à Philémon. De toute façon, le fameux fragment de Muratori et Tertullien disent ouvertement que la lettre à Philémon provient de la main de Paul. Par cette remarque sur la place de l'écrit paulinien dans la littérature ancienne nous voulions explicitement mettre en relief ce qui se trouve implicitement déjà chez Jérôme: les chrétiens ont toujours connu et accepté comme canonique l'Épître à Philémon.
Dans un paragraphe spécial nous avons comparé le texte paulinien cité Jérôme avec celui de la Vulgate et du texte grec. Le texte paulinien cité par Jérôme est parfois différent de celui qui se lit dans la Vulgate et dans l'orginal. C'est pourquoi nous pensons que le texte de l'Épître à Philémon dans la Vulgate actuelle ne peut pas être la traduction de Jérôme. Saint Jérôme a surtout critiqué la traduction d' ἀγα πητῶ par dilecto au v. 1 de la lettere. Il croit qu' ἀγα πητῶ serait mieux rendu par diligibili. Jérôme n'a pas été content non plus svec evidens au v. 6. il le remplacerait volontiers pas efficax ou operatrix. Pour ce qui regard le ναί dans Phm. 20 et traduit par ita Jérôme ne voit pas solution. Le mot correspondant latin Jérôme ne le possedait pas e til l'a dit sincèrement.
Por saint Jérôme la manière de s'exprimer da saint Paul n'est pas toujours sans ambiguïté. Il avait entre autres devant les yeux l'xpression Ecclesiae quae in domo tua est (v.2). Jérôme est d'avis que c'est ambiguum car il n'est pas clair si tua désigne la maison de Philémon ou celle d'Archippe. Selon Jérôme il y a aussi un défaut de clarté dans Phm, 4. Jérôme se demande cette fois si saint Paul dit qu'il prie toujours ou s'il se souvient sans cesse de Philémon. Une troisième incertitude signalée par Jérôme se cachait au v. 20 de Phm. Étant donné qu'elle est assez difficille à résumer nous la passons sous silence.
Le gros de notre travail est, comme il se doit, consacré à l'interprétation hiéronymienne des versets de Paul presque mot à mot. Nous en donnons dans ce résuméquelques exemples. Jérôme pense que saint Paul qui auparavant ne se nommait que Saul commença à s'appeler Paul à partir de l'événement consigné dans Ac 13,4-12. C'est d 'après Sergius Paulus que l'Apôtre des nations se nomme désormais Paul. Le proconsul romain était le premier homme converti par lui au christianisme. C'est pourquoi Sergius Oaulus est pour l'Apôtre quelque chose comme victoriae trophaea et vexillum. Pour durablement honorer cette conversion l'Apôtre voulut s'appeler Paul. C'était, du reste, l'usage bien connu parmi les Romains. Jérômeen cite en effet beaucoup d'exemples. Mais il est conscient que son interprétation est tout de même audacieuse et c'est la raison pour laquelle il la présente comme suspicio.
L'explication de la mention de Timothée au v. 1 est très curieuse. D'après Jérôme elle montre que Timothèe ètait présent lorsque Paul écrivait sa lettre et qu'il a eu à ce moment certaines inspirations. Paul les a incorporées dans son écrit puisqu'il n'a pas été jaloux. C'est aussi qu'il mettait ainsi personnellement en pratique ce qu'il a prescrit lui-même dans 1 Co 14,30.
Si parfois nosu désirions mettre dans un contexte plus large certains mots employés par Paul et restés presque sans aucun commentaire de la part de Jérôme nosu l'avons fait à l'aide des auteurs modernes. C'est notamment le cas pour les termes suivants: église, grâce, saint et liberté de parler.
Pour ce qui regarde le mot σπλἀγχνα, ordinairement employé au pluriel, Jérôme écrit très justement qu'il est idioma apostolicum. Le mot signifie beaucoup de choses. Jérôme explique assez largement son usage chez Paul. Σπλἀγχνα dans la langue grecque tout comme le mot latin viscera, aussi régulièrement employé au pluriel, peut désigner égalemment la matrice de la femme et les lombes de l'homme comme siège de la procréation humaine. C'est pourquoi Jérôme dit qu'omnes liberi viscera sunt parentum. Nous croyons avec saint Jérôme qu'on peut à partir se cette signification le mieux comprende ce que Paul écrit au v. 12 et au v. 20 de sa lettere. Paul a baptisté Onésime. Il est, par conséquent, son père spirituel et Onésime son fils par la grâce. C'est pourquoi paul désigne Onésime comme τἀ'ϵμἀσγχνα (v. 12).
Il est vraiment beau ce que Jérôme dit à propos de forsitan qui se trouve au v. 15. Avec son interprétation de l'expression ad horam et du mot aeternum du même verset Jérôme rejoint ce qu'on considére communément la doctrine propre à l'Épître à Philémon: c'est l'attitude de Paul vis-à-vis de l'esclavage.
Dans le livre de Jérôme nous avons remarqué ce qu'on pourrait peut-être appeler la spéculation théologique. En se servant du v. 3 Jérôme a trouvé moyen de dire un mot sur una Filii Partisque natura. Le contexte historique est, bien entendu, la lutte contre l'arianisme qui était certainement encore virulent àcette époque -là en Occident.
Jérôme a très curieusement lié son discours, assez développé, sur le libre arbitre avec le v. 14 du billet à Philémon. On peut constater le même de la virginité dont Jérôme parle à partir du v. 21. Nous signalons enfin que Jérôme était obligé de mentionner la fameuse trichotomie anthropologique pour pouvoir élucider le souhait final de Paul que la grâce soit cum spiritu de ses lecteurs.

Keywords

Hrčak ID:

227148

URI

https://hrcak.srce.hr/227148

Publication date:

1.12.1995.

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