Suvremena lingvistika, Vol. 38 No. 73, 2012.
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De l’analogie auditive latente
Florin-Mihai Dat
; Universite de Bourgogne
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Dans le débat sur l’iconicité du langage, l’une des questions qui se posent d’une manière
récurrente est de savoir si les formations onomatopéiques représentent un principe primitif
de formation des mots, si dans les premières formes du langage humain tous les
signes ont été du type craquer, murmurer, etc., dont la plupart auraient ensuite perdu
leur charge mimophonique. Saussure s’est prononcé contre toute théorie positive de la
signification dans le domaine des sciences du langage, position qui a constitué pour longtemps
une norme de travail en linguistique.
Cet article traite des icônes auditives dans le lexique hébraïque de la Bible dont
l’analogie phonation–référent est rendue manifeste dans le cadre de la théorie des matrices
et des étymons par un niveau abstrait de représentation lexicale – le niveau des matrices
de traits phonétiques. C’est le niveau qui nous aide à mieux comprendre le principe
causatif du rapport signifiant–référent: bon nombre de lexies perçues comme arbitraires
peuvent être ramenées à une structure invariante, formelle et notionnelle, motivée. Il
paraît évident que nous n’avons plus d’oreille aujourd’hui que pour les mots imitatifs
tels coucou, tic–tac, etc. Il n’est donc pas étonnant que les partisans d’une conception
très étendue de la parenté des langues tendent à minimiser l’importance de la motivation
lexicale en la ramenant au cas marginal des onomatopées de ce type. Pourtant, bien des
travaux montrent que la motivation lexicale est beaucoup moins saugrenue qu’on ne le
pense et que son mécanisme est beaucoup plus profond et complexe que ne le suggère la
conception traditionnelle de l’onomatopée: les signifiants d’une langue sont à la fois sons
et mouvements de la langue.
La particularité de l’approche adoptée ici réside essentiellement dans le fait que le rapport
son–sens est conçu sous l’aspect du lien qui existe entre l’image acoustique des formes
lexicales et la valeur signifiée de la matrice de traits (= macro–signe linguistique), mis
au jour par la découverte d’un mécanisme d’invariance au sein du lexique sémitique.
Ključne riječi
mimophonie; onomatopées; iconicité; lexique; théorie des matrices et des étymons; langue hébraïque de la Bible
Hrčak ID:
83035
URI
Datum izdavanja:
11.6.2012.
Posjeta: 1.660 *