Prethodno priopćenje
Les migrations croates au debut du 21ème siecle
Ivan Lajić
; Institut za migracije i narodnosti, Zagreb, Hrvatska
Sažetak
Ces dernières années voient coexister en Croatie toutes les modalités migratoires, signe que sa population a atteint un haut degré de mobilité migratoire, et qu’on est en présence d’un certain nombre de facteurs les suscitant. L’ampleur des migrations croates, la répartition spatiale de ses sources, les structures démographiques du contingent migratoire et en particulier le solde migratoire négatif du pays et de la plupart de ses régions, posent la question de son effet négatif sur le développement socio-économique, et surtout démographique. Parallèlement, certaines formes jusqu’à présent dominantes, telles par exemple les migrations économiques vers les pays d’Europe occidentale, migrations intérieures saisonnières et circulations de la main-d’oeuvre, ou encore migrations dans le sens «village – ville», ne revêtent plus qu’une importance secondaire. Il n’en reste pas moins que, dans cette nouvelle constellation migratoire, les migrations ont un effet négatif sur le développement démographique de la Croatie. La polarisation démographique interne de la Croatie – visible à travers les espaces propulsifs d’une part, en regard d’un pôle de dépopulation de plus en plus large d’autre part – s’intensifie, car les événements démographiques (croissance naturelle et solde migratoire positif) ne conservent leur vitalité que dans les villes les plus importantes, ce qui crée en outre un problème de développement spatial asymétrique avec un renforcement de l’importance oligocentrique des centres régionaux. Nous évaluons que la Croatie a connu une perte naturelle de population de 45.000 personnes entre les deux recensements (1991 et 2001. Si l’on considère uniquement cette composante de l’évolution générale de la population, cela signifie que le nombre d’habitants de la Croatie devait chuter de 4.784.265 à 4.739.265, or il a chuté à 4.437.460 habitants. Il ressort de ces critères, certes hétérogènes, que le nombre des personnes ayant quitté la Croatie est supérieur de 301.805 à celui des personnes s’étant fixées dans ce pays au cours de cette période. Les deux catégories fondamentales participant à cette perte sont les personnes qui, étant absentes depuis plus de douze mois, n’ont conformément aux directives des institutions internationales pas été recensées comme résidant dans le pays; il s’agit de réfugiés et du contingent de personnes travaillant à l’étranger, avec les membres de leur famille les y ayant rejoints. A cela il faut ajouter la catégorie la plus récente des migrants qui alimentent la «fuite des cerveaux». Bien que la comparaison soit difficile à établir, le nombre de citoyens croates travaillant à l’étranger ou résidant à l’étranger avec un citoyen croate y travaillant, était lors du premier recensement (1991) de 285.216 personnes, soit 6,0% de la population totale. Si nous considérons aujourd’hui le rapport entre le nombre de personnes travaillant à l’étranger par rapport à celui des habitants résidant dans le pays, cette proportion est tombée à 5,6%. Ce chiffre n’englobe pas le groupe des personnes réfugiées, dont un certain nombre reviendront sans aucun doute vivre en Croatie. Si nous l’ajoutons au groupe des citoyens croates vivant à l’étranger, la proportion change sensiblement (bien que dans le recensement officiel l’informateur ait indiqué que cette personne est à l’étranger pour raisons de travail et non pas réfugiée. Selon nos estimations, qui ne constituent pas un décompte (vu le manque de clarté des catégories méthodologiques), en 2001, 11,9% des citoyens croates vivaient à l’étranger.
Ključne riječi
migrations forcées; solde migratoire; réfugiés; déplacés; migrations illégales; pertes démographiques; migrations intérieures; migrations extérieures
Hrčak ID:
107364
URI
Datum izdavanja:
30.9.2002.
Posjeta: 6.776 *