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Conflits et collaboration entre les rapatries et les reinstalles dans la periode d'apres-guerre: le Comitat de Brod-Posavina

Dragutin Babić ; Institut za migracije i narodnosti, Zagreb, Hrvatska


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str. 483-500

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Ce travail analyse les processus conjonctifs et disjonctifs d'interaction sociale (collaboration et conflits) dans l'ouest du Comitat de Brod-Posavina. De par leurs méthodes, l'enquête et les interviews englobent les acteurs desdits processus à savoir: les réfugiés-réinstallés, les Croates rapatriés, les Serbes rapatriés, les représentants des institutions. L'enquête porte sur, en tout, 180 sinistrés du fait de la guerre. La période de l'après-guerre dans ce territoire libéré est marquée par un renouveau du réseau primaire de rapports sociaux. Immédiatement après leur installation, en particulier après le retour des Serbes dans leurs foyers, des antagonismes et des règlements de compte ont eu lieu entre les membres de ces trois groupes de sinistrés. Bien que les conflits se déclarent surtout au niveau national (ce qui n'est pas étonnant compte tenu de l'agression serbe contre la Bosnie-Herségovine et la Croatie, et des très profonds stigmates portés par ces groupes nationaux), on observe un décalage des motifs de conflit, qui passent du plan psycho-affectif au plan socio-économique. Bien qu'il existe une animosité au niveau Croates-Serbes, les conflits sont plus présents entre les réfugiés-réinstallés et les Serbes rapatriés, ce qui va à l'encontre d'éventuelles prévisions axées sur les événements liés à la guerre. A la différence des Croates rapatriés, les réfugiés-réinstallés n'ont pas été les acteurs du conflit armé dans cette région, ce qui peut constituer (ne serait-ce qu'au niveau psychologique) une espèce de une circonstance atténuante quant à leur communication avec les Serbes rapatriés. Toutefois, là aussi, il est évident que les conflits sont généralement motivés par des questions de propriété, qui sont en suspens en ce qui concerne les réfugiés-réinstallés et les Serbes rapatriés. Les personnes venant de Bosnie-Herzégovine sont généralement installées dans les maisons d'habitants serbes, ce qui est une source d'animosité, de défiance et de conflit entre eux. En revanche, les Croates rapatriés jouissent d'une relative sécurité et n'ont pas avec la population serbe de rapports juridiques directs quant à leurs propriétés. Le souvenir de la guerre et du rôle des Serbes n'est pas négligeable, mais il faut tenir compte du fait que les personnes en présence n'ont le plus souvent pas participé au conflit armé, sont plutôt âgées et n'ont pas pris part activement aux épisodes de la guerre. La cohabitation s'établit au niveau des rapports sociaux primaires dans la continuité, entre collaboration et conflit. Dans le contexte actuel, on recense de moins en moins de conflits, mais la collaboration est toujours sous le signe des traumatismes et réminiscences liés à la guerre. Les perspectives de cohabitation et de régénération du réseau primaire de rapports dans cette communauté s'inscrivent graduellement, mais encore lentement, dans la conscience et le comportement de la population locale.

Ključne riječi

rapatriés; réfugiés-réinstallés; conflits; collaboration; interaction sociale; Comitat de Brod-Posavina

Hrčak ID:

109486

URI

https://hrcak.srce.hr/109486

Datum izdavanja:

31.12.1999.

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