Izvorni znanstveni članak
https://doi.org/10.17234/SRAZ.64.4
Jeu et désespoir : l’écriture chez Nietzsche et Kafka
Anne Duclos
; Université de Poitiers
Sažetak
Chez Nietzsche comme chez Kafka, l’écriture est un acte et une expérience avant d’être
une production linguistique et conceptuelle. Le parallèle entre les deux auteurs se
justifie par le fait que chacun est comme en miroir de l’autre, exprimant un même rapport
à l’écriture mais toujours en négatif l’un de l’autre. Ainsi, l’écriture philosophique
de Nietzsche est remarquable par son caractère littéraire, quand l’écriture littéraire
de Kafka est d’une abstraction toute philosophique. Travail du corps autant que de
la pensée, chez les deux auteurs, l’écriture se joue selon trois mouvements, celui de
la coïncidence, celui de la distance et celui de la dissolution. Le paradoxe cruel est
que l’écriture implique à la fois la coïncidence et la distance avec soi-même. Ce sont
précisément ces mouvements parfois antithétiques qui expliquent que l’acte d’écrire
soit pour Nietzsche le lieu essentiel de l’expérience philosophique, non pas la mise
en forme d’idées et de concepts mais leur manifestation vivante. Dans ce rapport
complexe entre l’écriture et la pensée, la pensée prend forme à la fois dans la langue
et malgré la langue, ambiguïté qui se retrouve dans le statut qu’occupe la métaphore,
point de départ pour Nietzsche et contre-modèle pour Kafka.
Ključne riječi
Nietzsche, Kafka, écriture, style, métaphore, concept, antithèse
Hrčak ID:
241480
URI
Datum izdavanja:
23.12.2019.
Posjeta: 1.292 *