Synthesis philosophica, Vol. 26 No. 2, 2011.
Preliminary communication
Le triomphe supposé de Hume sur Hutcheson
Noriaki Iwasa
orcid.org/0000-0003-2467-5988
; University of Tokushima, Center for General Education, Tokushima, Tokushima, Japan
Abstract
David Hume pense que les affections de l’homme sont naturellement partielles, tandis que Francis Hutcheson considère que l’homme est originellement d’une bienveillance désintéressée. Michael Gill soutient que la théorie morale de Hume l’emporte sur celle de Hutcheson car cette dernière rompt le lien entre l’explication et la justification de la moralité. D’après Gill, Hutcheson a tort d’assumer que notre nature originelle devrait être le fondement de la moralité. La compréhension par Gill de la théorie de Hutcheson ne reflète pas celle-ci complètement puisque l’amour de soi-même et l’intérêt personnel de Hutcheson sont, sous certaines conditions, admissibles, voire souhaitables ou nécessaires pour le bien de la société. Il y a peu de différence entre les théories de Hutcheson et de Hume dans le sens où elles déduisent la moralité impartiale du caractère humain tel qu’il est. La théorie de Hume ne l’emporte pas sur celle de Hutcheson car Hume ne propose pas une meilleure façon de déduire la moralité ni d’expliquer tous les phénomènes moraux.
Keywords
Francis Hutcheson; David Hume; Michael B. Gill; éthique; bienveillance; partialité; intérêt personnel; amour de soi
Hrčak ID:
82557
URI
Publication date:
17.4.2012.
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