Synthesis philosophica, Vol. 21 No. 2, 2006.
Original scientific paper
Einstein, Gödel et la disparition du temps
Andrej Ule
Abstract
Dans cet article seront examinées les propositions cosmologiques de Gödel qui de façon apparente autorisent les boucles temporelles et les voyages à travers le temps, et surtout sa thèse selon laquelle l’objectivité du cours du temps n’est pas a priori garantie, mais elle dépend des conditions physiques dans l’univers. On ne peut « définir» la ligne du temps uniforme et mondiale par rapport à l’état moyen du mouvement de la matière, mais des cours du temps relatifs et partiels qui apparaîtraient simultanés aux observateurs. Je pose la question de la possibilité des perceptions différentes du temps pour un même observateur, à savoir une perception là où le cours du temps serait un « mouvement » ordinaire et où le passé précède le présent (de même que le moment présent précède le futur) ainsi que d’une autre perception là où ce cours du temps serait d’une certaine manière simultané. Je suis d’avis que la conscience peut avoir de nombreuses modalités de temps dont l’annihilation du cours de temps. Peut-être que le souvenir momentané des événements passés renvoie, dans notre esprit, à une telle possibilité. Or, la question de la signification de cette possibilité pour la réalité physique et l’univers même reste ouverte.
Keywords
Kurt Gödel; Albert Einstein; cours du temps; voyages à travers le temps; simultanéité; relativité
Hrčak ID:
12417
URI
Publication date:
29.12.2006.
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