Original scientific paper
REVENANT À MEDULIĆ
Grgo Gamulin
Abstract
Pour le grand Schiavone (»il gran veglio«) comme vue sur sa destinée, sur le grand rôle, de conséquence radicale, qu’il a tiré du colorisme du Titien, et pour la curieuse et expressive synthèse qu’Andrea Medulić a vécue entre la Lagune et l’Emilie (le Parmesan), l’auteur a trouvé un prétexte dans l’apparition de cette »Vierge à l’Enfant« qu’un collectionneur privé avait commandée en Italie et offerte au Musée métropolitain de Zagreb (en formation). Malheureusement, la peinture est assez détériorée, des parties entières ont disparu (les mains de la Vierge) mais la typologie est reconnaissable: de la »Sainte Conversation« de 1550 jasqu’aux »Filançailles de sainte Catherine« appartenant à une collection particulière de Venise. Et le visage de l’enfant Jesus est typique pour Medulić (»Adoration des Rois mages« de l’Ambrosienne, 1547, »Présentation au Temple« de l’Académie).
L’autre prétexte pour ce rappel est la grande monographie de T. L. Richardson (Andrea Schiavone, Oxford, 1980) qui, avec grand effort, a rendu »présent« ce Schiavone à la critique contemporaine de façon presque complète. Est éliminée l’appartenance au Parmesan et à Bonifacio, et confirmé le lien avec Lorenzo et Gian Pietro Luzzo. Cependant, entre la mort de Lorenzo à Venise, en 1526, et l’apparition des travaux de Medulić après 1535, reste un vide de dix ans, et Richardson tend à postdater la fascination du Parmesan sur Medulić. Il aurait ainsi d’abord atteint la maturité entre 25 et 30 ans!?
L’auteur touche le problème du »maniérsme coloré«, c’es-à-dire l’élimination de la couleur locale, du ton atmosphérique, etc…, ce qui se remarque déjà chez bonifazio (vers 1536-39). Et si nous acceptions l’hypothèse d’un séjour en Emilie, ne devrait-on pas dater un peu plus tôt l’engouement pour le Parmesan?
L’auteur note les lacunes de Richardson: méconnaissance des travaux de Medulić chez nous, respectivement: attributions à Zagreb, Mali Ston, etc… et essai d’examiner à nouveau leur rapport avec l’oeuvre de Medulić, précisément avec le matériel qui nous est maintenant accessible dans cette monographie. L’auteur, qui souhaite une restauration complète, garde toujours une certaine réserve envers la possibilité qu’apparaissent des concordances avec Sustris et Bonifacio.
L’auteur de l’article termine par un aperçu des autres problèmes »medulićiens« en Istrie, à Belgrade, et, particulièrement, dans la Galerie Strossmayer de Zagreb; il souligne que ce sont là des questions qui restant à résoudre.
Keywords
Hrčak ID:
140736
URI
Publication date:
28.6.1984.
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