Skoči na glavni sadržaj

Pregledni rad

https://doi.org/10.21464/sp31112

À qui la raison, à qui la loi, à qui le public? La souveraineté « politique » et hégémonique chez Carl Schmitt

Funda Günsoy ; Uludağ University, Arts and Sciences Faculty, Görükle Campus, TR–16059 Nilüfer/Bursa


Puni tekst: hrvatski pdf 399 Kb

str. 169-180

preuzimanja: 793

citiraj

Puni tekst: engleski pdf 399 Kb

str. 169-180

preuzimanja: 529

citiraj

Puni tekst: francuski pdf 399 Kb

str. 169-180

preuzimanja: 350

citiraj

Puni tekst: njemački pdf 399 Kb

str. 169-180

preuzimanja: 325

citiraj


Sažetak

Carl Schmitt est l’un des opposants les plus puissants de l’universalisme libérale de par sa notion de consensus politique pluraliste, rationnel et non exclusiviste en tant que projet démocratique progressiste, mais aussi de par sa compréhension de l’arène politique - « purifiée », libre de toutes luttes et de tout conflit – en tant que mouvement progressiste de la logique dé- mocratique. Dans cet article, je vais en premier lieu tenter de montrer l’opinion pessimiste et négative de Schmitt – basée sur des fondements ontologiques et théologiques – concernant le modèle délibératif de la politique et sa prétention à penser que la formation de volontés particulières pourrait toucher l’intérêt public commun ou le bien commun à travers la discussion et le dialogue. En second lieu, je vais tenter de montrer qu’à l’intérieur du projet de Schmitt le concept de dictature souveraine existe comme contrepartie nécessaire au concept du politique. Schmitt refuse de penser la vie politique comme instrument de dialogue menant au consensus rationnel. Ainsi, le souverain dans la théorie de Schmitt doit précisément être compris comme une force construite pour reproduire une telle homogénéité de manière hégémonique. Hegemonia, au sens gramscien, n’est pas une simple force oppressive ; il s’agit plutôt d’un terme qui se réfère à une force dirigeante capable d’injecter sa propre idéologie et vision du monde dans le domaine public à travers la persuasion. Dans ce contexte, certains penseurs de gauche telle que mouffe qui nous recommande de penser « avec, et contre, Schmitt » dans le but de développer une nouvelle compréhension de la politique démocratique, attirent notre attention sur la thèse de Schmitt où chaque identité politique fonctionne par l’antinomie « nous/eux ». Toutefois, ces penseurs passent à côté du fait qu’il est impossible de déduire une conception de réelle sphère publique démocratique sur la base de la théorie de Schmitt. Comme cet article le souligne bien, la démocratie au sens schmittien peut être la forme parfaite de souveraineté, une forme qui – en contraste avec la démocratie libérale – aboutit à une homogénéisation en excluant l’hétérogé- néité, et ainsi doit être conçue comme un système fondamentalement hégémonique. Selon l’idéal schmittien de démocratie, les identités politiques, l’opinion publique, la sphère publique et la formation de volontés doivent être les produits, non pas d’une discussion ouverte et libre, mais d’une volonté souveraine.

Ključne riječi

Carl Schmitt; modernité; le politique; sphère publique; Chantal Mouffe; Karl Marx; détermination sociale

Hrčak ID:

179899

URI

https://hrcak.srce.hr/179899

Datum izdavanja:

5.9.2016.

Podaci na drugim jezicima: hrvatski engleski njemački

Posjeta: 3.259 *